Catalogue
Vidéos
Images











Résumé
Filmé face caméra, Alexandre Sokurov parle de sa recherche esthétique à travers plusieurs grands chapitres : Courbes, Torsion et distorsions, Désaccords et accords, Les Poussières du chemin... Anne Imbert confronte ce discours théorique et néanmoins poétique avec des images de reflets dans l’eau, des lumières dorées dans les ruelles, des plans picturaux du ciel et de la mer, et les extraits des films du cinéaste russe.
Une spécificité du cinéma, selon Alexandre Sokurov, est de pouvoir rendre les atmosphères. Plus qu’à l’écrivain, il compare ainsi le cinéaste au peintre et au musicien : "La mélodie met tout en place." Là où l’optique est "l’ennemie", car elle tente d’être le coauteur du film, le son est son âme, toujours en train d’échapper au créateur. Le réalisateur aborde également ses thématiques de prédilection. Il filme la parenté comme un fardeau, que ce soit à travers le sacrifice du fils dans Mère et Fils (1996) ou la relation complexe de Père et Fils (2003). Il explore également le rapport à un temps qui ne reviendra jamais, en particulier à travers ses Elégies paysannes (1978 et 1988). Dans ses narrations historiques, enfin, il filme les dictateurs comme des hommes : dans Moloch (1999), Hitler est raconté à travers des détails quotidiens, concrets. Cette dimension humaniste habite en profondeur son travail qui, derrière son esthétisme, est une œuvre de compassion.
(Martin Drouot)
Descriptif technique
- Production
- Fas Production, Ciné Cinéma, RTV, France 3
- Participation
- CNC
- Réalisation
- Anne Imbert
- Sujet
- Alexandre Sokurov
- Année
- 2008
- Durée
- 60'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par 
Au vue du discours soutenu, du contenu très riche et profond, il est bien pensé d'avoir construit le film en chapitres. Anne Imbert a pris le parti d'illustrer les paroles du cinéaste par des extraits de ses films mais aussi par des plans fixes extrêmement raffinés et poétiques, que l'on doit à son directeur de la photographie Eric Bouttier. Comme si Anne Imbert, portée par les compositions d'Olivier Messiaen et Dimitri Chostakovitch, essayait de donner un écho à l'esthétique, cette science du sensible, omniprésente dans les films de Sokurov.
(Sylvie Morata, Médiathèque Louis Aragon de Martigues).