Catalogue
2000, documentaire, 47 min, couleur
Réalisation : André S. Labarthe
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Résumé
En janvier 1947 sur la scène du Vieux-Colombier, Artaud donne l’ultime représentation de son Théâtre de la cruauté : une scandaleuse et mémorable conférence où, pour s’incarner, il se déchire et "s’accouche" devant un public médusé. Artaud serait-il mort avant d’être né ? Ses Œuvres complètes seraient-elles le récit de sa naissance à tous les stades de la gestation ? Telle est l’hypothèse sur laquelle Labarthe bâtit son portrait.
Un portrait non chronologique et structuré, plutôt que par sa vision du théâtre ou sa critique hallucinée de la société occidentale, par des motifs qui traversent tous les écrits d’Artaud : l’angoisse, l’impossibilité d’être au monde, l’incapacité à "atteindre" ses pensées ("j’ai raté mes mots" écrit-il), le refus désespéré de "n’avoir pas fait mon corps moi-même" ou cette maladie "qui touche à l’essence de l’être et à ses possibilités centrales d’expression, et qui s’applique à toute une vie". Le film s’appuie sur quelques documents (photos, lettres, séquences de films dans lesquels joua Artaud ou extraits de sa pièce radiophonique Pour en finir avec le jugement de Dieu, enregistrée en novembre 1947 et censurée peu après) et, surtout, sur l’écriture même, une écriture qui danse et se déverse telle "une lave volcanique" sur plus de 400 cahiers, entre 1945 et 1948. Il part aussi sur ses traces à Paris, Ville-Évrard ou Rodez, comme pour montrer toute l’actualité de sa pensée.
(Myriam Bloedé)
Descriptif technique
- Production
- AMIP, France 3
- Participation
- CNC, Procirep, ministère des Affaires étrangères, ministère de la Culture et de la Communication (CNL)
- Réalisation
- André S. Labarthe
- Sujet
- Antonin Artaud
- Année
- 2000
- Durée
- 47'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui