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Résumé
Cinéaste en marge du néoréalisme italien, Vittorio De Seta (1923-2011), raconte son parcours depuis ses premiers documentaires proches de ceux de Flaherty jusqu’à Nemesi, film d'archives en cours de montage retraçant les progrès et les guerres du siècle passé. Dans sa propriété plantée d'oliviers, mal voyant, il commente au son les extraits de sa filmographie et se remémore de façon intime, non sans humour, l’aventure de chaque film.
Depuis les années 1950, Vittorio De Seta porte son regard en premier lieu sur les populations pauvres du sud de l'Italie (les pêcheurs et paysans siciliens, les bergers sardes), l’homme en quête de lui-même (Un Homme à moitié, 1966), ou encore les enfants en difficulté (Journal d’un maître d’école, 1973). Généreusement, il délivre sa méthode, révélant les artifices de sa mise en scène comme le poisson faussement pêché du Temps de l'espadon (1954), ou le chant ajouté sur une image d’ascenseur descendant dans les mines de La Soufrière (1955). Il tourne seul ou presque et sur un long temps d’observation, refuse la voix off pour que seules les images donnent au film sa temporalité. S'il fait jaillir la beauté de la pauvreté et du travail, c'est en s'inspirant de la peinture : "Les tableaux les plus célèbres sont de beaux plans cadrés." Le caractère sacré de ses images leur donne une aura, selon les mots de Scorsese, de "paradis perdu".
(Martin Drouot)
Descriptif technique
- Production
- Ardèche Images Production, INA
- Participation
- CNC, Ciné Cinéma, CR Rhône-Alpes, Procirep, Angoa
- Réalisation
- Vincent Sorrel, Barbara Vey
- Sujet
- Vittorio De Seta
- Année
- 2010
- Durée
- 80'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par 
Filmé au milieu de ses oliviers ou dans sa maison, Vittorio De Seta écoute les bandes son de ses films, auxquels s’ajoutent des extraits de ses principaux films. Ceux-ci sont désormais les témoins d’un monde disparu, et nous sommes frappés par le contraste existant entre la grande poésie des images et la dureté de ces modes de vie. Parallèlement, Vincent Sorrel et Barbara Vey filment la récolte des olives ; certaines images entrant en résonance avec les documentaires de Vittorio De Seta. A la fois portrait d’un cinéaste et hommage à son travail, ce film donne une réelle envie de découvrir son œuvre. La façon dont le cinéaste est filmé me semble être en parfaite continuité avec son œuvre ; il s’en dégage une certaine mélancolie et une vraie poésie.
(Marie-Hélène Walser, BDP du Haut-Rhin)