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Résumé
Dans le climat de débâcle du cinéma japonais des années 1980, Kohei Oguri en a été l’une des principales figures émergentes, avec La Rivière de boue en 1981. Si quatre films seulement ont suivi, chacun a marqué le paysage cinématographique comme l’affirmation toujours renouvelée d’une démarche indifférente au compromis. Antoine Barraud le rencontre chez lui pour tenter d’en cerner la singularité.
Une maison de bois traditionnelle, sise entre forêt et ville : sans doute l’endroit idoine pour écouter Oguri parler de ses rapports au médium cinématographique, frappé d’infirmité pour ne s’adresser qu’à ouïe et regard quand le monde se donne à nos cinq sens (ou six, version ogurienne). Comment dès lors approcher par le biais du cinéma le monde en sa pluralité, tel que le découvre l’être-au-monde oriental ? Centrale ici, la question de la "non-occidentalité" potentielle d’un mode d’expression né en Europe irrigue profondément une pensée panthéiste qu’Oguri ne cesse d’opposer à la pensée "moderne", anthropocentrée, humaniste – occidentale. Chez lui tout s’énonce par flux, courant d’énergie ou télépathique, dans une vision dont l’archaïsme revendiqué voudrait paradoxalement engager l’après de la modernité. L’empathie d’Antoine Barraud, attentif à l’intensité vibratile des formes, des lumières et des sons, offre à cette pensée un module dont la patience ne le dispute qu’à l’exigence.
(Mathieu Capel)
Descriptif technique
- Production
- House on Fire
- Participation
- ministère de la Culture et de la Communication (CNAP), Maison de la culture du Japon/Paris, Japan Foundation
- Réalisation
- Antoine Barraud
- Sujet
- Kohei Oguri
- Année
- 2010
- Durée
- 53'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui