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Résumé
Nadine Naous a choisi de quitter le Liban pour la France après la Guerre civile, il y a plus de 20 ans. Elle y retourne aujourd’hui pour filmer ses parents, à l’heure où de sérieuses difficultés financières menacent l’école fondée par son père aux abords de Beyrouth. Drôle et grave, intime et politique, Home Sweet Home brosse le portrait d’une famille libanaise dans la tourmente, aussi bien que celui d’un pays sans cesse secoué par l’Histoire.
Contrairement à sa fille, Mustapha Naous semble n’avoir jamais perdu la foi en l’avenir de son pays. Son école, qu’il avait voulue laïque, ouverte aux arts, aux sports et aux travaux manuels, a beau avoir enduré un demi-siècle de guerres, d’instabilité politique et de montée du fondamentalisme religieux pour se retrouver aujourd’hui au bord de la faillite, il ne baisse pas les bras. Avec tendresse, malice, et un peu d’inquiétude, la réalisatrice s’insinue dans le quotidien de ses parents, dialogue avec eux, essaie de comprendre la situation. Et s’attache surtout à déchiffrer le calme entêtement de son père, qui continue malgré tout à "croire aux miracles", quitte à s’en remettre au Loto ou à répandre du sel dans toute son école pour conjurer le mauvais sort. Quitte aussi à dissimuler quelque peu l’ampleur de ses dettes à ses proches. Avec, toujours, une conviction viscéralement ancrée : "Il faut rester debout et fort. Si tu es faible, tu es écrasé."
(Damien Travade)
Descriptif technique
- Production
- TS Productions, Paris Brest Productions, Umam Productions, Vosges Télévision
- Participation
- CNC, 2M/Maroc, Doha Film Institute, CR Bretagne, AFAC, Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud
- Réalisation
- Nadine Naous
- Année
- 2014
- Durée
- 60'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
Nadine Naous montre surtout comment son père a dû louvoyer entre les régimes pour pouvoir continuer à vivre. De suspect, il devient symbole d’un Liban en équilibre toujours instable. Au fil du documentaire, sont évoqués tous les sujets graves du pays : guerre, attentats, vie politique mouvante, antagonisme sunnite/chiite/maronite… Une excellente introduction à la vie libanaise. Le ton trouvé est remarquable, les discussions semblent parfois légères, mais toutes sont importantes.
(Nicolas Pinck, Médiathèque André Malraux de Strasbourg)