Catalogue
1991, documentaire, 29 min, couleur
Réalisation : Alain Jaubert
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Résumé
En quarante-trois ans, jusqu'à sa mort en 1669, Rembrandt dessine, peint ou grave une centaine d'autoportraits. Réunir ce corpus pléthorique, dispersé dans une trentaine de collections de par le monde, est le pari d'Alain Jaubert, qui cherche ce qui se cache derrière la boulimie d'autoreprésentation du peintre. Analyse des principes et des paradoxes d'un genre dont l'autonomie s'affirme dès la Renaissance.
Pour Rembrandt, l'autoportrait est un prétexte pour apprendre à peindre les expressions ou pour manifester sa virtuosité à suggérer les textures - des touches visibles par empâtements ou des procédés insolites comme la gravure dans la peinture fraîche faisant apparaître une sous-couche colorée. C'est aussi une fin en soi, car le genre lui permet de donner une image de lui-même. Il fait voir son caractère : les déguisements chatoyants signent la facétie, les yeux dans l'ombre, l'introspection et la propension à la Mélancolie, figure si souvent associée alors à l'humeur créatrice. L'autoportrait le fait incarner plus génériquement l'artiste. Parfois devant sa toile, tantôt avec le bonnet négligé du peintre libre, tantôt en bon bourgeois d'Amsterdam chapeauté, il se montre aussi en génie reconnu arborant en peinture la chaîne d'or des plus grands. C'est encore une nécessité spirituelle : en enregistrant la moindre marque du temps sur son propre visage, il traque la vanité.
(Laurence Wavrin)
Descriptif technique
- Production
- La Sept, FR3/Océaniques, musée du Louvre, Delta Image
- Participation
- CNC
- Sujet
- Rembrandt van Rijn
- Réalisation
- Alain Jaubert
- Année
- 1991
- Durée
- 29'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Ce film appartient à une compilation incluant :