Dans l'est de la Guinée, qui fait partie de l'ancien Empire mandingue comme l'ouest du Mali, le djembefola est "celui qui sait faire parler le djembé", ce tambour fait d'un tronc évidé et d'une peau de chèvre. Le succès du précédent film de Laurent Chevallier, Djembefola (1991), a inspiré une suite au réalisateur et à son héros, Mamady Keita, virtuose guinéen du djembé.

Mamady Keita est l'ancien percussionniste vedette du Ballet national Djoliba, la troupe officielle de la Guinée indépendante et révolutionnaire formée par le président Sekou Touré. En répétition avec le batteur Paco Sery (Côte-d'Ivoire), le joueur de kora Mory Kante (Guinée), le saxophoniste Manu Dibango (Cameroun), et face au public d'un festival en compagnie du frappeur de sabar Doudou N'Diaye Rose (Sénégal) et des djembefola Soungalo Coulibaly (Mali) et Fetamoudou Konate (Guinée), Mamady fête ses dix ans de mariage et de vie en Belgique. Dans sa maison de Conakry, il retrouve les percussionnistes des anciens ballets nationaux. Les maîtres disparaissent, mais la relève est assurée, grâce à l'enseignement dispensé par une nouvelle génération de batteurs.

(Anaïs Prosaïc)