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Contre-Pouvoirs

2015, documentaire, 96 min, couleur

Réalisation : Malek Bensmaïl

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A Alger, immersion dans les locaux du journal francophone El Watan, abrités dans l'immeuble de la Maison de la presse.

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Résumé

A Alger, immersion dans les locaux du journal francophone El Watan, abrités dans l'immeuble de la Maison de la presse. La campagne électorale bat son plein et une question taraude les journalistes : comment couvrir pour un quatrième mandat l'élection du candidat Bouteflika ? Les avis contradictoires fusent, les débats s’enflamment avec, pour armes, l’humour et la dérision. Portrait d'une rédaction pour qui "informer, c’est désobéir".

Prises de bec, silences, séances de travail ou franches rigolades, les journalistes soulèvent les interrogations d’une société tourmentée par ses contradictions ; tels Hacène le marxiste, pin’s faucille et marteau accroché au pull, ou Hassan le religieux, sceptique sur le fait que tout changement politique passe par l’instauration de la laïcité. Dans cet entre-deux, Malek Bensmaïl parvient à saisir avec finesse une palette de nuances colorant l’ensemble de l’équipe, dont on perçoit le vécu de chaque individu qui la compose. Au lendemain de l’élection, El Watan titre "Bouteflika élu dans un fauteuil", avec photo à l’appui et score surréaliste. La voix off présidentielle clamant "je suis l’Algérie toute entière et l’incarnation de tous les Algériens", qui faisait l'ouverture du film, a fait place au rythme accéléré des rotatives et du jogging sur tapis roulant du directeur Omar Belhouchet : une course et un combat pour la liberté d’informer, face à un pouvoir et une société sclérosés.  

(Sadia Saïghi)

Descriptif technique

Production
Hikayet Films, INA, Magnolias Films
Participation
IDFA Bertha Fund, AFAC
Réalisation
Malek Bensmaïl
Année
2015
Durée
96'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne

Avis

Sélectionné par

La liberté de ton du journal, les avis tranchés des journalistes et leurs discussions montrent avec puissance la vitalité de leur travail. C’est un hommage à ce métier, à la liberté d’expression. Bensmaïl ne s’y trompe pas en dédicaçant son film à tous les journalistes morts dans leur fonction en Algérie. C’est aussi un modèle de documentaire, centré sur son sujet et où la forme correspond au fond. Ainsi, les grands couloirs du journal où grouille le personnel le jour se vident dans la nuit mais la caméra est toujours là. Posément, calmement, mais avec la même détermination que celle des journalistes. Une réussite !

(Nicolas Pinck, Médiathèque de Strasbourg)