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Résumé
Arrivés de Bulgarie en 2004 avec "juste un petit sac", Emilya et ses deux enfants vivent provisoirement dans un hôtel de Montmartre. En attente d’une régularisation hypothétique et le plus souvent refusée, ils sont des milliers en France à vivre à l'hôtel. Subventionnés par des services sociaux limités à "gérer l’urgence", les propriétaires de ces établissements en tirent les bénéfices, tout en vidant les chambres à leur gré.
Valérie Denesle suit au jour le jour la vie de la petite famille et la lenteur du parcours du combattant des demandeurs d’asile : attente du verdict des tribunaux, des commissions de recours, de la lettre qui annoncera l’obtention d’un titre de séjour et, ainsi, la possibilité de travailler et de vivre normalement. Dans la chambre d’hôtel, on cuisine sur un réchaud et le rangement se doit d’être incessant, avec les enfants qui s’exaspèrent entre les quatre murs. La grande sortie bi-hebdomadaire est le dîner aux Restos du Cœur. Au reste du temps qui s’étire, la Cafda, qui coordonne l’accueil des familles, fait ce qu’elle peut, et Emilya fait des miracles avec ses 70 € par mois. La loi française impose de donner un toit à des familles avec enfants. Avec les voisins de chambres, russes, bulgares ou turcs, la même question taraude Emilya : "Pourquoi l'Etat paie jusqu’à 1500 € par mois aux tenanciers des hôtels pour les loger, alors qu'un logement social coûterait beaucoup moins cher ?"
(Doucha Belgrave)
Descriptif technique
- Production
- Ex Nihilo, France 5
- Participation
- CNC, ministère des Affaires étrangères, L'Acsé, TV5 Monde, Procirep, Angoa, Pôle Image Haute-Normandie
- Réalisation
- Valérie Denesle
- Année
- 2006
- Durée
- 52'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
Ma vie à l’hôtel traite du logement social d’urgence à travers l’histoire d’une famille en attente d’une issue légale à sa présence en France. Valérie Denesle a gagné la confiance de Martina, la fille d’Emilya. Son extraordinaire capacité à prendre la parole, comme sa présence à la caméra témoignent de son désir de découvrir le monde. Véritable “fille courage”, Martina épaule sa mère en son absence en s’occupant de la cuisine, de la vaisselle, tout en surveillant son petit frère. Surtout, elle est son interprète dans tous ses rapports avec le monde extérieur. Alors que les travailleurs sociaux tentent d’apprendre à sa mère les rudiments du français, Martina traduit inlassablement les entretiens avec leurs nombreux interlocuteurs. Chemin faisant et contrairement à son frère, Martina perd progressivement son insouciance d’enfant. La question du logement d’urgence n’est pas ici traitée de manière directement politique. Ma vie à l’hôtel sonne pourtant comme un constat d’impuissance en s’inscrivant dans une suite d’interventions individuelles, publiques ou privées, à l’issue incertaine. En montrant le temps erratique des démarches associatives et des recours administratifs, le film vient souligner l’absence d’une prise en charge globale du logement des demandeurs d’asile en France.
(Julien Farenc, BNF)