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Résumé
La vie de Stéphane Hessel (1917-2013) est un véritable roman fait d'aventure, de courage et d'engagement. En sa compagnie, Christine Seghezzi retrace son parcours : Allemand immigré en France, Résistant dès 1941, rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948, ambassadeur, compagnon de lutte des sans-papiers ou des Palestiniens, grand amateur de poésie...
Romanesque, l'existence d'Hessel le fut dès l'enfance : le ménage "libre" que ses parents formaient avec l'écrivain Henri-Pierre Roché inspira à ce dernier Jules et Jim (1953), adapté quelques années après au cinéma par François Truffaut. L'anecdote souvent citée a d'ailleurs tendance à l'agacer car elle occulte ce qui l'importe réellement dans son itinéraire. Le film se consacre donc à l'essentiel et laisse le personnage se raconter, lui-même ou par l'intermédiaire d'extraits de son autobiographie (Danse avec le siècle, 1997) lus en off. Chez lui, dans une garden-party à Matignon ou dans un camp de réfugiés palestiniens, il retrace pour la caméra les grands épisodes de sa vie mouvementée et, surtout, dégage ce qui fait leur cohérence : le combat pour "l'acceptation comme valeur suprême des Droits de l'Homme". Soixante ans après la rédaction de la Déclaration de 1948, vieil homme animé d'une énergie extraordinaire, Stéphane Hessel est toujours là. "Là quand il s'agit de résister".
(Damien Travade)
Descriptif technique
- Production
- Zeugma Films, Images Plus
- Participation
- CNC, Réaction en chaînes, L'Acsé, Procirep, Angoa
- Sujet
- Stéphane Hessel
- Réalisation
- Christine Seghezzi
- Année
- 2008
- Durée
- 52'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
On aurait pu craindre que Stéphane Hessel, 92 ans, fût embaumé avant l’heure par ce film qui lui est consacré. Mais son grand mérite est de tracer surtout le portrait de l’homme tourné vers ses engagements présents. Saisi notamment aux côtés des Palestiniens, il rayonne d’une force de conviction inébranlable, dépasse la fonction de “vieux sage” pour porter une parole de confiance en l’avenir, envers et contre tout. Le plus beau arrive à la fin : devant la tombe du poète palestinien Mahmoud Darwich, il récite de mémoire, d’une voix profonde. Il évoque ensuite son rapport charnel à la poésie, celle qu’en parfait cosmopolite il fréquente aussi bien en anglais qu’en allemand, et où il affirme puiser sa persévérance. Aux coutures apparentes des hommages parfois hypocrites rendus aux grands hommes s’oppose ici l’impression de profonde maturation, si inspirante, donnée par la parole d’Hessel.
(Alain Carou, BNF)