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Résumé
Filmé sur deux périodes, l'une à Annemasse et au bord du lac Léman ; l'autre à Marseille, Evy & moi brosse le portrait d'une complicité transgénérationnelle entre deux cousines. Dans ce Thelma et Louise optimiste et primesautier, Evelyne, la soixantaine, et Hélène, la trentaine, se retrouvent et se confient, le temps passé ensemble révélant la profondeur des liens qui les unit. Ce faisant, l'amitié qui se dessine démine toute pathologisation du handicap – Evy étant malvoyante – et affirme le goût du jeu du duo, le film se terminant avec une séquence digne des meilleurs road movies.
Hélène, la cinéaste, vient rendre visite à sa cousine Evelyne, dite Evy. Ce qui semble de prime abord être une simple visite amicale se révèle une échappée ouverte à l'imprévu. Avec son caractère fantasque et farouchement optimiste – qui l'amène à déclarer « Je viens me cacher, je suis en cavale » pour évoquer sa rupture avec son conjoint violent –, Hélène trouve en Evy une alliée de choix. Prenant la clé des champs pour fuir les nuisibles qui ont envahi l'appartement, le duo campe, pêche, randonne, fait de l'auto-stop, etc. On les retrouve quelques mois plus tard et cette fois, c'est Evy qui rend visite à Hélène à Marseille, où cette dernière vit désormais. Il se dit dans ces retrouvailles la beauté d'une relation où la joie du temps passé ensemble n'oblitère pas l'intensité des échanges. Capté au plus près et soutenu par une modestie formelle, le film rappelle à quel point les histoires d'amitié et, ici plus particulièrement, de sororité, sont de puissants leviers d'émancipation.
(Caroline Châtelet)
Descriptif technique
- Production
- Les Films de la Pépinière
- Participation
- Tenk, France 3
- Réalisation
- Hélène Bares
- Année
- 2024
- Durée
- 67'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par 
Hélène a 32 ans et Évelyne, sa cousine, en a 60. Hélène vient de se séparer de son amoureux. Évelyne a rendu sa liberté à Jean-François, son mari, quand elle a su qu’elle devenait aveugle. Un sacrifice pour qu’il continue à vivre une "vie normale". Depuis, Évelyne ne vit plus sa vie d’avant. Elle s’éclate, se redécouvre une jeunesse. Aujourd’hui privée de la vue, elle ne renonce à rien : voyages, fêtes, rencontres, motos. Poussées hors de l’appartement d’Évelyne par une opération de désinsectisation, les deux cousines dépassent le premier mouvement d’affliction pour lâcher prise au cours d’un voyage qui les ouvre à toutes les possibilités. Ces deux personnages forts, positifs, joyeux nous démontrent qu’elles entendent surmonter le handicap et les limitations qu’il implique dans notre société en abordant par leurs actes, sans grand discours, les questions sociales et politiques que cela pose. De ce film se dégage une impression de fracas et de gaité. Les deux cousines se soutiennent avec une sincérité indéfectible, elles avancent ensemble avec la forte conscience de l’instant présent et la conviction que l’avenir n’aura pas de limite.
Elodie Saget, MÉDIATHÈQUE DU MUSÉE DU QUAI BRANLY

