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Résumé
Dans son court métrage Le Bleu blanc rouge de mes cheveux (2016), Josza Anjembe interrogeait l’identité d’une jeune femme dont la chevelure afro n’entrait pas dans le cadre normé d’une photo. Dans Baltringue, elle suit Issa, un jeune homme sur le point de sortir de prison. Le cadre n’est pas ici celui de la photo d’identité, mais c’est celui des murs qui enferment le corps du personnage autant que son esprit.
La réalisatrice filme en gros plans le visage buté de son acteur, Alassane Diong, comme pour mieux en révéler les tiraillements. De l’espace autour, nous ne voyons presque rien : des barreaux et des cloisons épaisses, pas de plan large, pas de ciel. Le corps du personnage passe de la cour à la douche, de l’atelier de menuiserie à la bibliothèque, de sa chambre au bureau de la conseillère, mais rien ne lui permet jamais de s’échapper de sa prison intérieure. Pourtant, quelques jours avant sa sortie, Issa rencontre le beau Gaëtan (Yoann Zimmer), qui lui se sent "libre et enfermé" grâce à la littérature. Si l’image s’éclaire quand Gaëtan est là, offrant un espoir sensuel, Issa fuit, comme empêché par les co-détenus qui se moquent de lui, par une mère qui n’accepte pas son homosexualité, et surtout par lui-même. Ayant intégré le rejet des autres dans son corps même, il ne peut dès lors chercher à offrir au monde qu’une image de lui à terre et en sang, reflet de son identité blessée.
(Martin Drouot)
Descriptif technique
- Production
- Yukunkun Productions
- Participation
- CNC, Fonds Images de la diversité, France Télévisions, Région Grand Est, Troyes Champagne Métropole, Adami, Procirep, Angoa
- Réalisation
- Josza Anjembe
- Scénario
- Josza Anjembe
- Comédien
- Alassane Diong, Yoann Zimmer, Emile Fofana
- Année
- 2019
- Durée
- 21'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Fiction
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui