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Objetos Rebeldes

2020, documentaire, 69 min, noir et blanc

Réalisation : Carolina Arias Ortiz

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Dans Objetos rebeldes, la réalisatrice et anthropologue Carolina Arias Ortiz entremêle à des réflexions liées à la mort de son père celles de l'archéologue Ifigenia Quintanilla portant sur les sphères mégalithiques du Costa Rica. Ces pierres à la rotondité parfaite deviennent la métaphore autant que l'occasion d'une méditation passionnante sur la puissance des objets, les mythes et les insondables mystères entourant tous les êtres et les choses, animés comme inanimées.

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Résumé

Dans Objetos rebeldes, la réalisatrice et anthropologue Carolina Arias Ortiz entremêle à des réflexions liées à la mort de son père celles de l'archéologue Ifigenia Quintanilla portant sur les sphères mégalithiques du Costa Rica. Ces pierres à la rotondité parfaite deviennent la métaphore autant que l'occasion d'une méditation passionnante sur la puissance des objets, les mythes et les insondables mystères entourant tous les êtres et les choses, animés comme inanimées.

Si les premières pierres furent trouvées à la fin du XIXe siècle, c'est en 1930 que l'ensemble de sphères (plus de 300 pouvant peser jusqu'à 16 tonnes et mesurer entre 0,7 et 2,57 mètres de diamètre) est mis au jour. Avec délicatesse, le film tisse l'histoire de leur découverte – liée à une exploitation bananière de l'entreprise américaine United Fruit Company ; les hypothèses parfois scabreuses quant à leur origine et leurs fonctions (certains y voyant là une œuvre extra-terrestre) ; le retour de la cinéaste au Costa Rica (pays où elle est née), ses retrouvailles avec son père et la mort de ce dernier ; ainsi que des réflexions de l'archéologue Quintanilla. Tourné en noir et blanc, soutenu subtilement par la musique de Grecia Albán Campaña, le film alterne images contemporaines, films et photographies de famille de la réalisatrice et autres images d'archives. Se déploie une réflexion aussi poétique que métaphysique sur la permanence et l'impermanence, la question des traces, de la transmission – « Un objet meurt quand on arrête de le regarder » nous dit-elle – et les secrets qui résistent.

(Caroline Châtelet)
 

Descriptif technique

Production
El Mito Producciones, La Linterna Films, Milagros Producciones
Participation
Centro Costarricense de Producción Cinematográfica, El Fauno, Ibermedia
Réalisation
Carolina Arias Ortiz
Image
Esteban Chinchilla
Année
2020
Durée
69'
Double disque
Couleur / N&B
noir et blanc
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne

Avis

Sélectionné par

Ce récit autobiographique de Carolina Arias Ortiz, construit comme un journal intime, se mêle à un récit anthropologique où les recherches archéologiques d’Ifigenia Quintanilla Jiménez deviennent une philosophie de la vie et du temps qui passe. Également fascinée par les grandes sphères de pierre précolombiennes, la cinéaste filme ces « objets rebelles » au temps et à l’espace… mais aussi à l’interprétation comme ils restent mystérieux après la disparition de celles et ceux qui les ont découverts. Rappelant la trilogie de la terre mère de Patricio Guzmán, le documentaire permet de reconstituer des moments et des morceaux épars d’un passé dont les fissures sont autant géologiques que nationales et familiales. Carolina Arias Ortiz prend alors peu à peu conscience qu’il n’y a pas besoin d’imaginer une vie extraterrestre pour accepter la mort.

Justine Baudet, Médiathèque Départementale du Territoire de Belfort