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9 Evenings : Theatre & Engineering - Deborah Hay, Solo

2012, documentaire, 41 min, couleur

Réalisation : Barbro Schultz Lundestam

Vidéos

C’est à la complicité entre le plasticien Robert Rauschenberg et Billy Klüver, ingénieur de la compagnie de téléphone Bell, que l’on doit 9 Evenings : Theatre & Engineering, un ensemble de performances présentées dans le grand bâtiment de l’Arsenal du 69e Régiment de New York, en octobre 1966. Le concept était simple : permettre à une dizaine d’artistes de réaliser la performance de leur rêve, grâce à la technologie des laboratoires Bell. Nées des expérimentations des membres de la compagnie de Merce Cunningham et du Judson Dance Theatre, les 9 Evenings marquent une étape décisive dans l’évolution des rapports entre l’art et la technologie. Soir après soir, projecteurs, caméras vidéo, transistors, amplificateurs, électrodes et oscilloscopes firent leur entrée sur scène au service de visions ambitieuses, futuristes, iconoclastes et poétiques – qui toutes furent filmées en noir et blanc et en couleur. Lorsque ces films furent retrouvés en 1995, Billy Klüver décida, en collaboration avec Julie Martin et la réalisatrice Barbro Schultz Lundestam, de produire une série de documentaires restituant ce qui s’était produit sur le plateau et lors de la préparation des performances. Ainsi le matériau original fut-il complété par des entretiens avec les protagonistes de chaque performance (artistes et ingénieurs) et quelques invités prestigieux. Les 9 Evenings allaient pouvoir retrouver leur place dans l’histoire de l’art.

Images

Résumé

Solo de Deborah Hay, représenté les 13 et 23 octobre 1966, n’est pas à proprement parler un solo mais une pièce chorégraphique pour 16 danseurs, 8 plate-formes téléguidées et leurs opérateurs. Chaque danseur semble toutefois suivre une déambulation solitaire qui ne rencontre qu’épisodiquement celle des autres, quand il n’est pas isolé sur une plate-forme.

C’est un voyage au Japon, effectué lors d’une tournée avec la compagnie de Merce Cunningham, qui est à l’origine de cette performance. Impressionnée par le théâtre nô, Deborah Hay voulut intégrer à son travail la lenteur, la simplicité, la suspension propres à la tradition japonaise. La danseuse, qui a régulièrement collaboré avec Steve Paxton, Robert Rauschenberg et son époux Alex Hay, offre ici une des pièces les plus dépouillées des 9 Evenings. Mais son minimalisme n’est pas dénué d’humour. En bordure de piste, un chef d’orchestre dirige les opérateurs chargés de piloter les plate-formes sur lesquelles les danseurs se dressent ou s’affalent. Assis sous des antennes géantes, ces opérateurs ont l’air de dactylos impassibles. Les danseurs, eux, semblent former une nébuleuse d’atomes à la trajectoire hésitante. Leur économie de mouvement atteint son paroxysme lorsque ce sont les plate-formes qui les baladent à travers la scène, dignes comme des Apollon ou raides comme des planches.

(Sylvain Maestraggi)

Descriptif technique

Production
EAT, B. Schultz Lundestam, Billy Klüver & Julie Martin
Participation
Daniel Langlois Foundation for Art, Science and Technology, Robert Rauschenberg Foundation, ministère de la Culture et de la Communication (CNAP)
Sujet
Steve Paxton, Merce Cunningham, Alex Hay, Robert Rauschenberg, Deborah Hay, Lucinda Childs
Réalisation
Barbro Schultz Lundestam
Année
2012
Durée
41'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne