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Résumé
En ouvrant Un Chant nègre par les percussions de Doudou N'Diaye Rose, Jean-Denis Bonan nous fait une confidence : son film s’intéressera autant à l’information qu’à la sensation. En convoquant des artistes (le sculpteur Ndary Lo, les poètes Amadou Lamine Sall et Edouard Maunick, etc.) pour dessiner la figure de Senghor, les plans rigoureusement composés se trouvent habités par une énergie donnant vie à ce portrait.
Un Chant nègre suit le parcours de Senghor, alternant images d'archives, témoignages, lectures et performances à partir de ses poèmes. Grâce à un effort constant de contextualisation, le film traverse avec Senghor l'histoire du XXe siècle ; Jean-Denis Bonan préfèrant néanmoins évoquer le poète (le chantre des beautés de la "femme nue, femme noire") plutôt que l’homme politique à la tête du pouvoir au Sénégal, de 1960 à 1980. Senghor gouverna avec force, tout en mettant l’accent sur la culture et l’éducation et en scandant avec passion la valorisation de la négritude. Pour lui, le fait de se penser nègre plutôt qu’africain était un acte de courage et de défi consistant à exposer fièrement ce que la civilisation occidentale rejetait. Revendiquant une parfaite connaissance de l’Europe et de l’Afrique, il ne cessa d'exposer la beauté et la grandeur de la culture africaine, en la décomplexant du regard positiviste occidental à laquelle elle fut exposée.
(Florian Torrès)
Descriptif technique
- Production
- Candela, TV5 Monde, Canal France International, Télessonne, Unesco
- Participation
- ministère de la Culture et de la Communication (CNL), Fasild, Procirep
- Sujet
- Léopold Sédar Senghor
- Réalisation
- Jean-Denis Bonan
- Année
- 2006
- Durée
- 52'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui