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Résumé
François Porcile, né à Asnières en 1944, explore à la première personne un secret de famille qui a marqué son enfance : l'absence prolongée de son père puis son retour sans autre explication. Il lui faudra attendre la mort de sa mère en 2003 pour en découvrir la cause : la condamnation de Fernand Porcile à vingt ans de travaux forcés et à l’indignité nationale pour intelligence avec l’ennemi.
Fernand Porcile, qui était déjà speaker à la radio avant la guerre, devient sous l’Occupation l’une des voix de Radio Paris, l’un des principaux organes de propagande nazie. Lourdement condamné à la Libération, il ne réapparaît dans sa famille qu’après l’amnistie de 1949. Le film met en scène à partir d’archives familiales (des photos surtout) et de quelques objets animés (un ours en peluche notamment) les souvenirs d’enfance du réalisateur. Souvenirs marqués par un silence étouffant car à la mystérieuse absence du père s’ajoutent d’innombrables non-dits qui perdureront. Le réalisateur s’interroge aussi sur son propre parcours qui, d’emblée, a pris une direction opposée. Au grand dam de sa mère, il se lie en classe à des camarades juifs et très jeune s’oriente vers le cinéma. Le hasard veut que son premier tournage se déroule dans les locaux mêmes de Radio Paris et que, par la suite, il soit devenu l’un des co-auteurs de la série documentaire Propaganda-L'Image et son pouvoir (1987).
(Eva Ségal)
Descriptif technique
- Production
- In the Mood...
- Participation
- Scam
- Réalisation
- François Porcile
- Année
- 2013
- Durée
- 30'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
Rien de trop sur les 30 minutes que dure Une Histoire aussi vieille que moi. A un rythme soutenu les documents d'époque défilent devant la caméra : photos de famille, extraits de baptême, de décès, affiches, photos d'actualité, des objets aussi, coquillage dédicacé, ours en peluche et son drôle de chapeau… Les photos et objets sont toujours habilement mis en scène, souvent avec drôlerie. Un humour un peu amer dont tout le film est empreint, par le biais de la voix off à la première personne. Sans en avoir l'air, un film qui fait le portrait d'une époque au travers de la petite histoire d'un homme et d'une famille modestes qui ne s'étaient jamais posé la question de savoir ce que cela pouvait signifier d'appartenir, banalement, à la droite antisémite de la société.
(Joël Gourgues, Médiathèque Pierre et Marie Curie de Nanterre)