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Lea Tsemel, avocate

Nouveauté

2019, documentaire, 110 min, couleur

Réalisation : Philippe Bellaïche, Rachel Leah Jones

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Dans un tribunal israélien, une avocate juive déambule avec assurance : c’est Lea Tsemel, infatigable défenseuse de la cause palestinienne. Grande juriste pour certains, avocate du diable pour d’autres, dans sa quête indéfectible de justice, Lea Tsemel cherche l’humain derrière chaque dossier.

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Résumé

Dans un tribunal israélien, une avocate juive déambule avec assurance : c’est Lea Tsemel, infatigable défenseuse de la cause palestinienne. Grande juriste pour certains, avocate du diable pour d’autres, dans sa quête indéfectible de justice, Lea Tsemel cherche l’humain derrière chaque dossier.

Avec une structure narrative à la fois complexe et prenante, Lea Tsemel, avocate nous emmène au long-cours de deux procès : un garçon de treize ans et une jeune femme de trente ans, tous deux accusés de terrorisme. L’exploration des arcanes judiciaires israéliennes est entrecoupée d’éléments biographiques de l’avocate, narrés tantôt par son mari, Michel Warschawski, tantôt par leurs deux enfants ou encore par ses ami.es. La vie de Lea Tsemel entre en perpétuel écho avec l’histoire d’Israël, une nation qui a presque son âge. Au fil de très nombreuses archives photographiques et télévisuelles, le film retrace son parcours et l’histoire de son engagement tout en questionnant le rôle des images… et du sens que la Justice veut leur donner, quitte à ne plus être juste. “Je suis une occupante israélienne, quoi que je fasse”, dit-elle en rappelant qu’un terroriste en hébreu sera un combattant de la liberté, en arabe. Avec un propos solidement documenté, la trame prend l’allure du thriller judiciaire tout en préservant les accusé.es et leurs familles en assumant pleinement ses split-screens, ses collages et ses recours à l’animation. Le film évite l’écueil d’une simplification idéologique et recèle même quelques lueurs d’espoir : “Lea Tsemel, avocate perdante”, ironise l’avocate qui pourtant a obtenu de la Cour Suprême qu’elle abolisse la torture dans les années 1990.

(Noé Vidal-Giraud)

Descriptif technique

Production
Home Made Docs
Participation
Megafun, Close Up Films, Filmoption International,RTS, SRG SSR
Réalisation
Philippe Bellaïche, Rachel Leah Jones
Année
2019
Durée
110'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne

Avis

Sélectionné par

Ce film nous donne l'opportunité de découvrir une femme au charisme incroyable. Juive Israélienne, elle défend les Palestiniens depuis 50 ans avec la même ferveur, réclamant l'égalité de tous devant la justice. Malgré l'adversité, la complexité des situations, les menaces, les combats perdus, elle garde une pugnacité hors du commun qu'elle essaie de transmettre à ses jeunes collaborateurs. A partir d'images d'archives familiales et télévisuelles et d'interviews de ses proches, les réalisateurs retracent son parcours militant et professionnel alors que nous suivons en temps réel deux procès qu'elle va perdre, comme la plupart de ses affaires. Malgré ces défaites, son combat pour faire entendre sa parole et alléger des peines ne s'arrête jamais. La personnalité seule de Léa Tsemel donne toute la force au film dont la réalisation sans emphase sert le combat de toute une vie

Sarah Doucet, MÉDIATHÈQUE D'ORLÉANS