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Résumé
A la mort de sa mère, artiste originaire de Pologne, la réalisatrice hérite de papiers a priori sans valeur. Par hasard, elle y découvre une histoire familiale dont elle ignorait tout. A commencer par son grand-père maternel, Shmuel Yatzkan, grande figure de la presse populaire en yiddish à Varsovie, puis à Paris. Débute alors, sur les traces d’une famille en partie engloutie par la Shoah, une enquête pleine de fantaisie et d’audace artistique.
Parti des objets laissés par sa mère, y compris un piano définitivement désaccordé (et hautement symbolique), le film y revient en effectuant des boucles aussi sinueuses que les chemins du deuil. Car avant de tourner la page, encore faut-il l’avoir déchiffrée (y compris en yiddish). Grâce à l’aide d’Internet, l’arbre généalogique maternel se couvre peu à peu de feuilles. Des cousins Yatzkan ressurgissent des quatre horizons. Avec une cousine danoise, elle aussi artiste, la réalisatrice se rend sur les lieux de l’enfance de sa mère - Lituanie, Pologne - pour y réaliser une performance à la fois artistique et politique : réinscrire dans cet espace désormais étranger, voire hostile, l’image des disparus. Notamment celle de son arrière-grand-mère Anna dont, sans rien en savoir, elle a hérité le prénom. A la croisée de la petite et de grande histoire, le film témoigne de la quantité d’humour et d’obstination qu’il faut pour résister à la mélancolie.
(Eva Ségal)
Descriptif technique
- Production
- Idéale Audience, Arte France
- Participation
- CNC, Fondation pour la mémoire de la Shoah, Scam, CR Ile-de-France, Procirep, Angoa
- Réalisation
- Anna-Célia Kendall Yatzkan
- Année
- 2014
- Durée
- 75'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
La quête d’Anna-Célia Kendall-Yatzkan se transforme en enquête et cette recherche d’identité devient un voyage dans l’histoire de l’Europe de l’Est de la première moitié du XXe siècle. C’est cet assemblage original entre la petite et la grande Histoire qui donne au film une double dimension, intimiste et universelle. Un sujet admirablement bien documenté, avec un brin d’autodérision et suffisamment d’humour pour être appréhendable par le plus grand nombre.
(Jean-François Baudin, Médiathèque du Rhône)