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Hunts Point, une zone industrielle du Bronx, sur les bords de l’East River. Entre une immense prison flottante et une usine de conditionnement de déchets, se trouve le nouveau marché aux poissons.
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Résumé
Hunts Point, une zone industrielle du Bronx, sur les bords de l’East River. Entre une immense prison flottante et une usine de conditionnement de déchets, se trouve le nouveau marché aux poissons. Un ballet de chariots élévateurs, de palettes et de filets de thon. Perdus au milieu de nulle part, les hommes qui travaillent là racontent leurs histoires, entretiennent tant bien que mal la légende du métier.
Ils n’ont pas l’air de bien savoir où ils se trouvent. Ils cherchent longtemps quand on leur tend une carte. Pris dans le roulement des marchandises, qui, de jour comme de nuit, ne font que passer. Le marché de Hunts Point a remplacé celui qui auparavant se trouvait à Manhattan, en plein centre-ville, près du Brooklyn Bridge. Là les bateaux débarquaient directement leur cargaison sur les docks, il fallait trimballer les poissons sur des pavés, mais c’était la belle vie. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Dans ce lieu purement fonctionnel, ce non-lieu qui est comme un organe qu’on aurait isolé, Jérémie Brugidou et Fabien Clouette dressent une émouvante galerie de portraits. Ces hommes, tout droit sortis d’un film de Scorsese, trompent la monotonie du travail par quelques anecdotes : des histoires de quartier malfamé, de prison, de règlement de compte. Mais s’ils s’accrochent à leur pic - emblème immuable du métier - ils semblent aussi perdus dans le temps qu’isolés dans l’espace.
(Sylvain Maestraggi)
Descriptif technique
- Production
- Les Plans du pélican
- Réalisation
- Jeremie Brugidou, Fabien Clouette
- Année
- 2014
- Durée
- 77'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
Cet essai documentaire est une très belle proposition cinématographique qui parvient à mêler une mise en scène ambitieuse (nombreux plans contemplatifs et presque abstraits sur des lieux tels que des entrepôts, quais de livraison, etc.) à un propos sociologique subtil. Dessinant littéralement la cartographie des lieux, le film saisit parfaitement l'activité continue qui y règne et restitue la parole des manutentionnaires qui évoquent la difficulté de leur travail.
(Elise Girard, Cinémathèque française)