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2013, documentaire, 53 min, couleur
Réalisation : Natacha Giler
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Résumé
Le nom de Grisélidis Réal (1929-2005) est attaché au mouvement des prostituées dont elle est dès 1975 la figure de proue. Eperdument éprise de liberté et d’amour, elle a traversé maintes épreuves : la misère, la prison, l’humiliation, la mise sous tutelle de ses enfants, une succession d’échecs amoureux. Loin de se présenter en victime, elle revendique, autant par le militantisme que par la littérature, une vie aussi transgressive que subversive.
Pour faire revivre Grisélidis Réal, le film convoque quantité d’archives visuelles. Sa fougueuse volonté d’émancipation, sa fantaisie débridée et son courage crèvent l’écran. Les archives conservées à Genève, sa ville natale, documentent le combat qu’elle a mené jusqu’à son dernier souffle pour faire reconnaître la dignité et le professionnalisme des prostituées. "J’ai tué une photocopieuse", déclare-t-elle avec fierté. Le témoignage de ses trois fils, notamment de l’aîné Igor Schimeck, pointent les contradictions d’une femme qui, devenue mère malgré elle, a assumé ce rôle avec amour et anticonformisme, comme tout le reste. Yves Pagès, son éditeur (Verticales) et Jean-Luc Hennig, l’ami de cœur homosexuel – inspirateur et destinataire d’une volumineuse correspondance – retracent l’épanouissement littéraire de cette rebelle qui appelle toujours les choses par leur nom. Ultime pied de nez, elle s’est fait enterrer à côté de Calvin sous l’épitaphe "écrivain, peintre, et prostituée".
(Eva Ségal)
Descriptif technique
- Production
- La Huit, Cinaps TV
- Participation
- CNC, Programme Média, Procirep, Angoa
- Sujet
- Grisélidis Réal, Jean-Luc Hennig
- Conception
- Natacha Giler, Vanessa Fröchen
- Réalisation
- Natacha Giler
- Année
- 2013
- Durée
- 53'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui