Si l'avenir appartient aux enfants, alors leur donner les outils pour construire un futur plus bienveillant se joue dès aujourd'hui. C'est à cette conviction que s'attache Marine Gautier dans 12 jours ensemble.

La réalisatrice suit le quotidien d'une colonie de vacances sur les rives du golfe du Morbihan où les adolescent.es sont libres de gérer leurs vacances comme iels l’entendent, tout en respectant la vie en collectivité. Comme l’indique le carton en début de film, depuis 1960, les enfants partent de moins en moins en colonie de vacances, réduisant ainsi les opportunités de brassage social. Pourtant, cela reste le lieu et le temps privilégié pour la rencontre entre des jeunes issus de milieux et d'horizons variés. C'est cette richesse, autant humaine que sociale, que Marine Gautier cherche à capturer dans une atmosphère estivale. On y découvre le récit de Salami, né à Mayotte de parents comoriens, installé en métropole pour construire un avenir professionnel et aider ses parents ; Clément, qui écrit cinq cartes postales — une pour sa mère, une pour son père, et trois pour les différentes familles d'accueil qui ont jalonné son enfance ; ou encore Marina, qui oscille entre tristesse et colère, démunie face à des émotions qu'elle peine à identifier et à exprimer. À travers la diversité et le contraste de ces parcours, une évidence s'impose : au temps de l’adolescence, aller à la rencontre de l'autre est une expérience essentielle pour grandir ensemble et construire un monde plus empathique. 

(Nicolas Longinotti)