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9 Evenings : Theatre & Engineering - David Tudor, Bandoneon !

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C’est à la complicité entre le plasticien Robert Rauschenberg et Billy Klüver, ingénieur de la compagnie de téléphone Bell, que l’on doit 9 Evenings : Theatre & Engineering, un ensemble de performances présentées dans le grand bâtiment de l’Arsenal du 69e Régiment de New York, en octobre 1966. Le concept était simple : permettre à une dizaine d’artistes de réaliser la performance de leur rêve, grâce à la technologie des laboratoires Bell. Nées des expérimentations des membres de la compagnie de Merce Cunningham et du Judson Dance Theatre, les 9 Evenings marquent une étape décisive dans l’évolution des rapports entre l’art et la technologie. Soir après soir, projecteurs, caméras vidéo, transistors, amplificateurs, électrodes et oscilloscopes firent leur entrée sur scène au service de visions ambitieuses, futuristes, iconoclastes et poétiques – qui toutes furent filmées en noir et blanc et en couleur. Lorsque ces films furent retrouvés en 1995, Billy Klüver décida, en collaboration avec Julie Martin et la réalisatrice Barbro Schultz Lundestam, de produire une série de documentaires restituant ce qui s’était produit sur le plateau et lors de la préparation des performances. Ainsi le matériau original fut-il complété par des entretiens avec les protagonistes de chaque performance (artistes et ingénieurs) et quelques invités prestigieux. Les 9 Evenings allaient pouvoir retrouver leur place dans l’histoire de l’art.

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Résumé

Les 14 et 18 octobre 1966, David Tudor, qui fait partie avec John Cage et Gordon Mumma du pool de compositeurs de la compagnie de danse de Merce Cunningham, transforme la voûte de l’Arsenal du 69e Régiment de New York en immense caisse de résonance. Une expérience électroacoustique haletante et chaotique, conduite par les soufflets d’un bandonéon connecté à un réseau d’amplificateurs.

Avec Variations VII de John Cage, Bandoneon ! est la seconde pièce électroacoustique présentée lors des 9 Evenings. Comme Cage, David Tudor était déjà familier des bricolages électroniques. Le documentaire qui succède à la performance revient sur ses premières expérimentations sous l’influence de Gordon Mumma. Comme Cage, Tudor eut à composer avec l’écho extraordinaire répercuté par la voûte de l’Arsenal. Mais à la différence de son collaborateur, Tudor ne fonde pas sa performance sur l’orchestration de sonorités tirées du quotidien, mais sur l’exploration des possibilités inédites d’un instrument de musique traditionnel. Formé à la pratique de l’orgue, David Tudor s’est ingénié à manipuler la masse sonore répercutée par l’architecture de l’Arsenal à partir d’un bandonéon savamment amplifié et d'autres modules de son invention. Une masse sonore dont on pouvait observer les variations frénétiques sur l’écran d’un oscilloscope, à la manière des drippings de Jackson Pollock.

(Sylvain Maestraggi)

Descriptif technique

Production
EAT, B. Schultz Lundestam, Billy Klüver & Julie Martin
Participation
Daniel Langlois Foundation for Art, Science and Technology, Robert Rauschenberg Foundation, ministère de la Culture et de la Communication (CNAP)
Sujet
David Tudor
Réalisation
Barbro Schultz Lundestam
Année
2009
Durée
39'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne