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Résumé
A Sderot en Israël, à quelques kilomètres de la bande de Gaza, Avner Faingulernt et Erez Peri ont fondé une école de cinéma qui accepte aussi bien les Israéliens que les Palestiniens. Osvalde Lewat dresse le portrait de ces professeurs-Don Quichotte modernes, et de quelques étudiants de diverses origines. Elle les suit dans la rue, en classe, assistant à des débats houleux, reflets de ceux qui animent le pays.
L’idéal d’Avner Faingulernt est né d’une volonté de créer un dialogue entre Israéliens et Palestiniens. L’école Sapir se concentre donc d’abord sur la théorie afin de faire réfléchir les élèves. Une étudiante, "féministe, palestinienne et à la peau foncée", déplore le racisme qu'elle y subit et s'interroge sur la place de la caméra "pour ne pas trahir les siens". Une étudiante juive met en cause l’idéologie sioniste, qu’elle considère comme une agression pour les Arabes. Un musulman et un juif deviennent amis... Après une projection de Nuit et Brouillard, quand Erez Peri compare les victimes juives d’alors aux Palestiniens d’aujourd’hui, certains élèves ne le supportent pas. Les professeurs sont utopistes autant qu’amers : les films des élèves sont trop nombrilistes, et l’école est décriée parce qu’elle promeut le dialogue et a engagé un professeur palestinien. Osvalde Lewat revient sur le plan obsédant d’un champ vide, frontière invisible, comme un mirage où tout reste à construire.
(Martin Drouot)
Descriptif technique
- Production
- AMIP, Rue Charlot Productions, WAZA Images, Néon Rouge Production
- Participation
- CNC, Ciné +, Procirep, Angoa, Centre du cinéma et de l'audiovisuel de la communauté française de Belgique, Programme Média, Scam
- Réalisation
- Osvalde Lewat
- Année
- 2011
- Durée
- 79'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
L'Ecole de Sderot est un microcosme où étudiants israéliens et palestiniens se côtoient, à l’image de ce que devrait être la société israélienne. Le projet d’Avner Faingulernt et de son adjoint Erez Peri est clairement politique : le cinéma est une arme pour éveiller les consciences. Erez s’interroge : “Faire du cinéma dans ce contexte pose une question morale. Que dois-je faire ? Soulager la douleur des gens ou bien leur faire ressentir cette douleur afin, qu’à travers la représentation de cette douleur, ils réfléchissent ?“ Il choisit la deuxième option. Les étudiants sont ainsi encouragés à réaliser des documentaires, à remettre en cause la pensée officielle. Cependant, quand on entend les propos provocateurs ouvertement anti-palestiniens tenus par certains étudiants au cours d’une soirée arrosée et qu’on apprend les menaces de licenciement pesant sur les professeurs accusés de sympathies pro-palestiniennes, on se dit que le combat est loin d’être gagné.
(Christian Magnien, Bibliothèque départementale de prêt de la Nièvre)