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Résumé
Mauritanien, Abderrahmane Sissako s’impose en seulement trois longs métrages comme l’un des cinéastes africains les plus importants. En divers entretiens et extraits de ses films, Charles Castella donne à voir autant l'art poétique du cinéaste que son engagement politique. Il le suit à Nouakchott, de la cérémonie où lui est remise une décoration pour "reconnaissance nationale" à un salon de coiffure où il demande non sans ironie la coupe d’Obama.
Amateur de westerns spaghettis, Sissako découvre le cinéma en tant que langue visuelle en partant l'étudier à Moscou en 1980. Témoignage de son expérience d’étranger, son moyen métrage Octobre (1992) le fait connaître. C’est sans scénario qu’il réalise La Vie sur terre (1998) ; le cinéaste fonde en effet son art sur la rencontre et le hasard. Il se nourrit du réel d’un village mais aussi de ses souvenirs pour réaliser En attendant le bonheur (2002). Il en commente une scène qu’il lie à sa vocation : un jeune homme contemple le monde à travers la fenêtre au ras du sol de sa chambre, ne voyant que des détails. Dans Bamako (2006) où le dispositif central est un tribunal faisant le procès du FMI, Sissako déclare avoir voulu apporter quelque chose à son pays. C'est ce qu'il fait aussi en donnant des conseils aux jeunes réalisateurs de la Maison des cinéastes ou en faisant partie de l’Association des cinémas pour l’Afrique. Son cinéma humaniste et son engagement ne font qu’un.
(Martin Drouot)
Descriptif technique
- Production
- Caïmans Productions
- Participation
- CNC, Ciné Cinéma, TV5 Monde, Acsé (Images de la diversité), Procirep, Agicoa
- Sujet
- Abderrahmane Sissako
- Réalisation
- Charles Castella
- Année
- 2010
- Durée
- 55'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui