Emmenés par leur professeur d’histoire, des élèves de 3^e d’un collège de Noisy-le-Grand s’engagent dans le Concours national de la Résistance et de la Déportation. Pour ces adolescents, c’est l’occasion de s’immerger dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et les fondements de la République. L’exercice serait austère s’ils ne faisaient la rencontre d’Isaac, ancien combattant, qui saisit cette occasion pour prendre un bain de jouvence.

Le film accompagne un travail collectif qui se déroule pendant une année entière. Grâce à la présence radieuse d’Isaac qui, tout au long du film, fait passer l’émotion et le rire, l’exercice scolaire devient une aventure humaine. Les voyages en autocar, d’abord en Normandie puis en Allemagne, les rencontres, la préparation du concours soudent peu à peu le groupe d'élèves. Pour la plupart issus de vagues d’immigrations récentes, ils n’ont pas baigné dans l’histoire de France et ses emblèmes. La Marseillaise requiert pour le moins une explication de texte. Mais à mesure qu’ils visitent des lieux de mémoire et surtout qu'ils rencontrent des protagonistes qui avaient à peu de chose près leur âge quand ils se sont battus pour la France, ils mûrissent. Leur avenir, ils le voient désormais en France. Ingénieur, avocate, pourquoi pas ? Certains se disent même prêts, s’il le faut, à lever à leur tour l’étendard de la lutte contre la tyrannie.  

(Eva Ségal)