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À l’origine de Mes chers espions, un deuil : celui de la mère du réalisateur. Et un héritage : une valise pleine de lettres et de journaux intimes racontant l’URSS des années 1950. Une part de l’histoire familiale se révèle, laissant Vladimir Léon face à une question : si l’on sait que ses parents étaient communistes, ses grands-parents étaient-ils des espions soviétiques ? Au terme d’une minutieuse enquête menée en 2018, c’est l’empreinte du stalinisme dans la Russie contemporaine qui se fait jour.
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Résumé
À l’origine de Mes chers espions, un deuil : celui de la mère du réalisateur. Et un héritage : une valise pleine de lettres et de journaux intimes racontant l’URSS des années 1950. Une part de l’histoire familiale se révèle, laissant Vladimir Léon face à une question : si l’on sait que ses parents étaient communistes, ses grands-parents étaient-ils des espions soviétiques ? Au terme d’une minutieuse enquête menée en 2018, c’est l’empreinte du stalinisme dans la Russie contemporaine qui se fait jour.
L’histoire familiale est un sujet dangereux en Russie. Telle est la mise en garde qu’adresse une archiviste de l’ONG Memorial au réalisateur venu enquêter sur le passé de ses grands-parents, expulsés de France en 1948 pour « activités pro-soviétiques ». Relégués aux marges de l’Union soviétique, ballottés, surveillés, Raïssa et Constantin ne connaîtront pas le goulag - le temps des grandes purges des années 1930 est passé - mais la faim et les humiliations, eux qui rêvaient de bâtir le socialisme. Soixante-dix ans plus tard, le duo d’apprentis limiers, hautement cinégénique, que forment leurs petits-fils refait le voyage, ou plutôt les voyages, de Moscou à Kirs, aux prises avec des archives lacunaires et autant de questions insolubles. Plongeant dans la mémoire du stalinisme, et révélant l’écho de la Grande Terreur dans la Russie d’aujourd’hui, la démarche de Vladimir Léon dépasse l’élucidation de deux destins singuliers pour rendre in fine un hommage poignant à des millions de « vies soviétiques modestes et oubliées».
(Céline Leclère)
Descriptif technique
- Production
- SaNoSi Productions, Bip TV, Les Films de la Liberté
- Participation
- CNC, Ciclic-Région Centre Val de Loire, Procirep, SACEM, SCAM
- Réalisation
- Vladimir Léon, Pierre Léon
- Année
- 2020
- Durée
- 134'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
On rit beaucoup dans ce film alerte qui flirte allégrement avec la comédie d’espionnage. On y trinque aussi bien volontiers en picorant des zakouskis jusqu’à pas d’heure. Mais au fond l’affaire est sérieuse et donne lieu à une enquête, pas toujours très rondement menée mais enfin quand même une vraie enquête, fouillée et documentée, entre Paris et la Russie, entre les années 30 et aujourd’hui, les témoins d’hier et les paysages d’aujourd’hui. Les mystères de l’histoire familiale rejoignent ceux de la grande Histoire, dont les méandres ont engloutis bien des vérités. On ne sort pas indemne d’un réseau d’espionnage soviétique, et un pays ne disparaît pas sans laisser de traces… ni les brouiller. D’archives tronquées en personnages équivoques, les pistes n’en finissent pas de s’annuler les unes les autres. Restent les ambiguïtés… et les retrouvailles, la chaleur humaine, le lien. Ainsi qu’un film passionnant !
Jean-Baptiste Mercey, Médiathèque Départementale de l'Aveyron (Rodez)