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Résumé
S’ouvrant et se clôturant sur des vues nocturnes de la célèbre plage de Californie, Venice Beach, CA. déjoue les attendus de ce lieu. Tandis que se succèdent à un rythme lent et contemplatif des plans fixes, nocturnes comme aux premières heures du jour, des témoignages dessinent progressivement son hors-champ. Ce faisant, le film rappelle que tout lieu – ainsi que toute carte postale – possède son envers.
Ouverte en 1905, la zone de Venice Beach à Los Angeles a été imaginée par Abbot Kinney, promoteur rêvant d’une Venise américaine. Dans cet espace dédié aux loisirs et au tourisme se concentrent certains paradoxes des États-Unis, capables de faire se côtoyer sans ciller des milliardaires et des badauds, des bodybuilders, des artistes à la rue et des employés de Snapchat. Aux images idylliques de palmiers, d’océan, de ciels, de plage et de promenade répondent en voix off une quinzaine de témoignages – saisis avec le son environnant – de celles et ceux qui occupent jour et nuit l'endroit. Ces SDF évoquent d’abord la violence à leur égard ; mais d’autres sujets sont abordés et, de Donald Trump aux bouleversements climatiques, de la répression des minorités aux récits de rêves lucides ou autres délires mystiques, l’ensemble dessine un portrait des États-Unis et se fait métaphore possible du lent glissement d’un pays vers la folie.
(Caroline Châtelet)
Compétition française, Cinéma du Réel 2021.
Descriptif technique
- Production
- Pikel, Franco Filmes, F. Leibovici, M. Naccache
- Réalisation
- Marion Naccache
- Année
- 2021
- Durée
- 79'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
Venice Beach, côte californienne, tout le monde connaît : front de mer, soleil, plages, célébrités, spot de culturisme en plein air. Moins connue, la réalité des sans-abris qui chaque soir "logent" sur ce front de mer et doivent disparaître au petit matin pour que la carte postale s’anime de joggers, de touristes. Le film est composé d’une succession de plans larges, fixes et contemplatifs, qui attrapent dans leur cadre les passants, les artistes fréquentant le lieu, les commerçants, les agents de nettoyage, les sans-abris. En voix off ces derniers expriment leur perception du monde, des Etats-Unis, du président - Trump au moment du tournage -, de la religion. Marion Naccache donne ainsi à entendre des récits étonnants, émouvants, des visions politiques et rend donc visibles ces invisibles, ces indésirables à la lumière du jour.
Stéphane Miette, Médiathèque départementale de Seine et Marne.