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Zona Oeste

1999, documentaire, 42 min, couleur

Réalisation : Olivier Zabat

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De Rio de Janeiro, où Zona Oeste a été tourné, on verra peu, ni plages ni chromos, moins encore de samba.

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Résumé

De Rio de Janeiro, où Zona Oeste a été tourné, on verra peu, ni plages ni chromos, moins encore de samba. Les trois séquences qui composent le film, hermétiques les unes aux autres, sont au contraire d’un minimalisme presque étouffant et font la part belle aux témoins. Logiques de la violence quotidienne, selon les membres d’un gang des favelas, deux hommes de la police militaire et un ancien évangéliste.

Frontalité et théâtralité dominent les entretiens qu’Olivier Zabat a menés avec ces représentants de la "mauvaise vie" - pour reprendre les mots d’un des protagonistes. Ne s’érigeant jamais en juge, Zabat concède à ses témoins un espace où puisse se dire la violence de leur histoire, que l’on soit gangster ou policier. Si tous sont en guerre les uns contre les autres, ils partagent pourtant ici un même rapport de jubilation à la parole, parfois jusqu’à l’ivresse, le même souci de sa propre mise en scène. De fait, le jeu n’est jamais très loin du cynisme affiché – pointe même une part d’innocence. L’impact et la violence de Zona Oeste sont réels : masques et uniformes, pistolets et fusils, ou encore "reconstitutions" d’assassinats suffisent à évoquer le régime de terreur dans lequel vit chacun. Mais le plus remarquable ici sont les rapports troubles que ce réel entretient avec sa mise en scène, au point qu’on ne sache plus très bien lequel est premier.

(Mathieu Capel)

Descriptif technique

Production
Olivier Zabat
Participation
ministère de la Culture et de la Communication (DAP)
Réalisation
Olivier Zabat
Année
1999
Durée
42'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne