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Éliane Radigue, née en 1932, ancienne élève de Pierre Schaeffer, est l’une des pionnières françaises de la musique électronique.
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Résumé
Éliane Radigue, née en 1932, ancienne élève de Pierre Schaeffer, est l’une des pionnières françaises de la musique électronique. Virtuose de la bande magnétique et du synthétiseur, elle s’aventure depuis quelques années dans l’univers sonore des instruments acoustiques. Le film nous plonge dans l’atmosphère de ses pièces récentes, dilatation océanique d’harmonies infimes, à la limite de l’hypnose.
Tout commence par une promenade en forêt, la terre humide à l’ombre des ramures défile sous nos pas. On entend en voix off un commentaire sur la conscience subtile, qui, selon la sagesse tibétaine, serait au fondement des autres formes de conscience et se manifesterait dans le rêve, la méditation ou la mort. Un flot de conscience non individuel qui nous relie à notre environnement, semblable à la fréquence ténue de nos fluides corporels que l’on parvient à percevoir dans les moments de silence. Monte alors comme une marée d’instruments et l’on est submergé par les gestes des interprètes : va-et-vient des archers, roulement des mailloches, coulisse d’un trombone. La musique d’Éliane Radigue travaille à l’amplification du seuil subtil de la conscience. Les résonances qui se dégagent de la moindre aspérité sonore font naître un paysage, vision d’un monde démesuré déchiffrée au microscope. Ainsi la voit-on diriger ses musiciens dans une attention extrême, tant de l’écoute que du regard.
(Sylvain Maestraggi)
Tout commence par une promenade en forêt, la terre humide à l’ombre des ramures défile sous nos pas. On entend en voix off un commentaire sur la conscience subtile, qui, selon la sagesse tibétaine, serait au fondement des autres formes de conscience et se manifesterait dans le rêve, la méditation ou la mort. Un flot de conscience non individuel qui nous relie à notre environnement, semblable à la fréquence ténue de nos fluides corporels que l’on parvient à percevoir dans les moments de silence. Monte alors comme une marée d’instruments et l’on est submergé par les gestes des interprètes : va-et-vient des archers, roulement des mailloches, coulisse d’un trombone. La musique d’Éliane Radigue travaille à l’amplification du seuil subtil de la conscience. Les résonances qui se dégagent de la moindre aspérité sonore font naître un paysage, vision d’un monde démesuré déchiffrée au microscope. Ainsi la voit-on diriger ses musiciens dans une attention extrême, tant de l’écoute que du regard.
(Sylvain Maestraggi)
Descriptif technique
- Production
- J. Mallon
- Participation
- Fondation Henri Cartier-Bresson, Le Bal, Obsidienne Studio
- Réalisation
- Juruna Mallon
- Sujet
- Éliane Radigue
- Année
- 2017
- Durée
- 42'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui