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Lettre à Inger

2018, documentaire, 76 min, couleur

Réalisation : Maria Lucia Castrillon

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L'aventure cinématographique d'Inger Srvolin débute dans la coopérative Slon en 1967.

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Résumé

Les spectateurs des films de Chris Marker ont maintes fois vu le nom d’Inger Servolin mais peu connaissent le rôle essentiel qu’elle a joué à ses côtés d’abord à Slon puis à Iskra. Oiseau rare, elle conjugue un engagement politique radical avec un solide sens des réalités économiques. Grâce à elle, Iskra est la seule société de production née dans le maelstrom de 68 qui ait survécu et dont le patrimoine ait été sauvegardé.

Maria Lucia Castrillon adresse à Inger, aujourd’hui octogénaire, une lettre aussi affectueuse qu’admirative. C’est rendre justice à une femme de l’ombre. Réalisé avec sa participation discrète, celle de sa famille et de compagnons d’autrefois, le film retrace son itinéraire. Une Norvégienne éprise de liberté arrive à Paris à l’âge de 20 ans. Son aventure cinématographique débute dans la coopérative Slon en 1967. Chris Marker est alors le maître d’œuvre du film collectif Loin du Vietnam. Dans l’effervescence révolutionnaire, travailleurs et étudiants s’emparent des caméras. Slon accompagne et soutient. Astucieusement, Inger Servolin organise la diffusion militante, décroche des financements. Dans le reflux post-68, alors que Chris Marker s’attelle au Fond de l’air est rouge, la structure devenue Iskra se professionnalise. Inger Servolin en restera longtemps la cheville ouvrière. Afin d’assurer la pérennité de bobines devenues mythiques, elle vient de les confier au CNC.

(Eva Ségal)

Descriptif technique

Production
La Ruche Productions
Participation
Slon-Iskra
Réalisation
Maria Lucia Castrillon
Sujet
Chris Marker
Année
2018
Durée
76'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne

Avis

Sélectionné par

Avec son léger accent nordique, Inger Servolin raconte sa vie, son engagement, sa passion du cinéma. Depuis les années 60, elle a mis le travail des autres en avant, cherchant par-dessus tout à produire des films «qui n’auraient pas dû exister». Entre échanges épistolaires, images d’archives et témoignages des compagnons de route, ce portrait de femme devient peu à peu le récit d’une époque, une chronique des années d’engagement post-68 en compagnie des plus grands, Chris Marker en tête. À l’image de ces milliers de bobines quittant les locaux d’Iskra pour être préservés du temps, ce film apparaît comme le témoignage essentiel d’une histoire du documentaire. Un film mémoire.

(David Donnat , Médiathèque départementale de l'Eure, Evreux)