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Résumé
Le 15 avril 2012, une leucémie est diagnostiquée et bouleverse le quotidien de Mika, petite fille de 6 ans. Entourée de l’amour loufoque de ses parents et de la bienveillance du personnel soignant, elle commence à tuer "son dragon". Orchestré par son père cinéaste Bruno Romy et illustré par sa mère dessinatrice Anabelle Cocollos, ce carnet de bord de huit mois prône, entre gravité et légèreté, un chemin de guérison singulier et artistique.
Lorsque l’horizon de sa fille s’assombrit pour ne se résumer qu’à "l’hôpital et ses dames en bleu", Bruno Romy lui construit un radeau burlesque et ludique pour naviguer entre les épreuves qui l’attendent (solitude, privations, chimiothérapie, etc.). Patchwork fantaisiste dans lequel enfants malades et soignants expriment leur souffle de vie comme avec cette reprise de La Banane de Philippe Katerine, le film véhicule ni misérabilisme ni pitié. À hauteur de l’imaginaire débordant de Mika, il se métamorphose sans cesse pour suivre ses envies, qu’il s’agisse d’être une super-héroïne parcourant l’hôpital, une fée faisant l’école à la maison ou encore de participer à une comédie musicale avec sa mère. La force de Quand j’avais 6 ans, j’ai tué un dragon réside dans le récit choral de cette lutte contre la maladie : de Odile, la médecin empathique ayant surmonté enfant l’annonce de la mort de son frère aîné, à Alexane, jeune patiente qui ne sera pas venu à bout de son "dragon".
(Robin Miranda das Neves)
Descriptif technique
- Production
- Keren Production
- Participation
- CNC, France Télévisions, Région Ile-de-France, Région Normandie, Procirep, Angoa, Scam, ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes (DICOM)
- Réalisation
- Bruno Romy
- Année
- 2016
- Durée
- 69'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
On ne peut guère trouver plus dramatique comme expérience de vie que d'apprendre que son enfant a une maladie grave : comment faire alors pour garder espoir en une guérison et surmonter les mauvaises nouvelles ? Le film de Bruno Romy se situe dans cette dynamique : raconter avec un esprit décalé, clownesque, le quotidien de Mika et de ses parents, accompagnés du personnel soignant. Aborder la maladie et ses aspects tragiques sur un ton comique ne peut pas être dévalorisé sous prétexte d’un manque de sérieux face à un sujet grave. Si nous ressentons un malaise à la vision de ce film, c’est parce que l’expérience racontée est génératrice d'un trouble mais aussi d'empathie pour les protagonistes. Le film est une réussite et un formidable moment de cinéma, à l’image des autres films de Bruno Romy.
Jean-François Baudin (Médiathèque départementale du Rhône).