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Un, parfois deux...

2016, documentaire, 52 min, couleur

Réalisation : Laurent Achard

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Sans entretien ni commentaire, Laurent Achard observe Paul Vecchiali qui tourne dans sa maison deux films en même temps.

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Résumé

Sans entretien ni commentaire, Laurent Achard observe Paul Vecchiali qui tourne dans sa maison deux films en même temps, C’est l’amour et Le Cancre (2015). La mise en place d’un mouvement de caméra, les conseils que donne à ses acteurs le réalisateur, toujours précis sur le texte, l’attente du silence quand une chasse d’eau résonne dans une salle de bain sont autant de moments qui saisissent avec pudeur les états de Vecchiali au travail.

Loin d’offrir une image d’Epinal du cinéaste, les scènes mises bout à bout révèlent son mauvais caractère autant que, derrière la modestie des moyens et le côté familial de son cinéma, sa réelle exigence. Vecchiali hausse le ton quand son équipe parle pendant qu’il dirige ses acteurs, ou quand un comédien veut recommencer la scène en plein plan séquence. Il s’énerve aussi contre lui-même quand il visionne un plan où il chante, se trouvant mauvais : il veut le jeter à la poubelle jusqu’à ce que son monteur y ajoute la musique – la scène prend soudain un autre sens, et Vecchiali s’illumine. Son travail se nourrit des changements d’état d’un créateur qui donne tout à ses films – sa maison, son corps, sa voix chancelante. La caméra d’Achard saisit de façon ludique l’apparition d’acteurs connus dans Le Cancre : Mathieu Amalric est filmé de dos, Catherine Deneuve est hors champ ou derrière l’épaule du cadreur. Ici, nul doute, la star, c’est le cinéaste lui-même !

(Martin Drouot)

Descriptif technique

Production
La Traverse
Participation
CNC, Ciné+
Réalisation
Laurent Achard
Sujet
Paul Vecchiali
Année
2016
Durée
52'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne

Avis

Sélectionné par

Le cinéaste Paul Vechialli tourne son film Le Cancre. Laurent Achard, cinéaste lui-même, filme le réalisateur au travail. Un, parfois deux... nous place au coeur du travail créatif d’un cinéaste qui apparaît tour à tour exigent et précis mais également ouvert voire à l’affût des avis de ses différents collaborateurs. Laurent Achard s’ingénie à capter tout ce que d’habitude l’on ne voit pas : le hors-champ. Dans cet espace invisible l’équipe du tournage met tout en place afin de cadrer au mieux avec la vision du film. Comment, par exemple, les membres de la régie qui sont dans la cuisine, peuvent-ils faire du café sans faire de bruit alors que dans la pièce d’à côté « ça tourne »? Ici ce sont eux que l’on voit : ceux qui travaillent dans l’ombre mais Laurent Achard met aussi dans l’ombre ceux qui, d’habitude, sont exposés à la lumière. Ainsi apparaissent des acteurs dont la notoriété n’est plus à faire, Catherine Deneuve, Mathieu Amalric, mais ici ils ne font que passer dans le cadre, au service, comme les autres, du film qui est en train de se faire.

(Caroline Fisbach, BNF - Bibliothèque Nationale de France, Paris)