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Que ta joie demeure

2014, documentaire, 70 min, couleur

Réalisation : Denis Côté

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Dans un atelier tournent les machines. Elles ont chacune leur rythme, leur respiration, leur pesanteur.

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Résumé

Dans un atelier tournent les machines. Elles ont chacune leur rythme, leur respiration, leur pesanteur. Les ouvriers qui les entourent ont l’air de s’ennuyer. Que reste-t-il à faire quand les machines tournent toutes seules ? Suivre la cadence, ajuster les pièces. Ou bien reprendre la discussion... Pour dire l’absurde du travail ou ce qui nous y rattache : la volonté de bien faire et de trouver sa place.

Le capitalisme produit toujours plus de marchandises tout en diminuant le coût du travail. Il invente des machines pour remplacer les gens. Ce processus de rationalisation ne se limite pas aux usines : il s’étend peu à peu à toute activité humaine. Le capitalisme est un monde dans lequel l’usine, déjà démodée, peut au moins servir de métaphore. Il suffit d’observer le film de Denis Côté, tout y est ou presque. L’omniprésence et la suffisance des machines, la rareté de l’homme. Les corps des ouvriers devenus inutiles, réduits à des tâches presque comiques. L’espace de l’atelier lui-même quasi vide, une vaste boîte éclairée aux néons, quand la lumière des fenêtres nous appelle dehors. Les derniers gestes laissés à l’homme imitent le savoir-faire tant bien que mal. Puis de manière théâtrale, puisque nous sommes dans la métaphore, les ouvriers prennent la parole. Ils disent le désœuvrement et la peur de se trouver sans emploi. Ils disent ce qu’était le travail, et font traîner la pause.  

(Sylvain Maestraggi)

Descriptif technique

Production
Métafilms
Participation
SODEC, Conseil des arts et lettres de Québec
Réalisation
Denis Côté
Année
2014
Durée
70'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne