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Résumé
Régis, Rachid, Patrick et Anis se livrent au micro d’Alice Diop dans le cadre d'un atelier autour du thème de l'amour. Avec des mots parfois crus, chacun de ces quatre jeunes hommes de Seine-Saint-Denis confie son rapport aux sentiments, à la sexualité, à la masculinité. Les voix sont posées sur des images du quotidien, des hommes en groupe ou seuls dans la rue. Quelle place pour la tendresse dans des milieux fatalement rétifs aux sentiments ?
"C’est dur de parler d’amour, on connait pas l’amour en banlieue. C’est les Blancs qui connaissent l’amour. Chez les Arabes et les Noirs, c’est trop tabou. J’ai jamais vu mon père embrasser ma mère" dit l'un. Un autre affirme n’avoir jamais connu l’amour : "La seule tendresse que j’ai eue, c’est celle de ma mère. Quand tu grandis dans une cité, les filles c’est d’un côté. On se mélangeait pas. Parler de filles, c’était que pour parler en mal." Dans un monde aux émotions bridées et à la virilité exacerbée, comment l’homosexualité est-elle acceptée ? L'un des quatre garçons avoue cacher sa préférence, l’occulter même : "Quand tu rentres pas dans les normes, c’est la violence, la violence des mots. Il y a vraiment la question des codes et des rôles." A la fin du film, sur des images d'un couple dans une chambre d’hôtel : "La force du jugement, de la honte et tout ça, est plus forte que le désir d’accéder à l’amour. Mais l’amour, une fois qu’on y a accédé, est plus fort que la honte."
(Romain Hecquet)
Descriptif technique
- Production
- Les Films du Worso
- Participation
- CNC, France 3, Ville de Paris, L'Acsé (Images de la diversité)
- Réalisation
- Alice Diop
- Année
- 2015
- Durée
- 39'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
Les discours de ces jeunes hommes sur ce sentiment universel qu’est l’amour peuvent choquer tous ceux qui ne vivent pas dans les cités, au sein des communautés majoritairement "black et beur". Les propos sont d’une grande violence mais emprunts de sincérité et ancrés dans une réalité. Alice Diop nous met face à un monde auquel on n’a pas accès à moins d'y appartenir, et nous permet d’appréhender un peu mieux cette culture et ce langage.
(Florence Verdeille, BPI)