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Permanence (La)

2016, documentaire, 97 min, couleur

Réalisation : Alice Diop

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Dans un bureau exigu et défraîchi de l’hôpital Avicenne (Seine Saint-Denis), un médecin d’âge respectable tient une permanence ouverte à tous, sans rendez-vous. 

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Résumé

Dans un bureau exigu et défraîchi de l’hôpital Avicenne (Seine Saint-Denis), un médecin d’âge respectable tient une permanence ouverte à tous, sans rendez-vous. La plupart des patients sont des migrants sans droits sociaux. Chacun est écouté avec le même respect, la même empathie. Une psychiatre assiste à l’entretien mené par le généraliste car, au-delà des pathologies ordinaires et de la misère, ces naufragés souffrent tous du mal d’exil.

Résultat d’un tournage d’une année, le film s’attache, loin des statistiques qui font autorité, à une dizaines d’hommes et de femmes saisis dans leur irréductible singularité. L’espace confiné du cabinet de consultation impose un dispositif rigoureux : des plans fixes sans contre-champ. Posée face au patient, la caméra invite le spectateur à partager le regard attentif et bienveillant des médecins. A visage découvert, les malades parlent des maux divers dont ils souffrent. Ils viennent chercher des soins, des médicaments ou un certificat qui leur servira de sésame dans le labyrinthe administratif. L’angoisse qui les étreint s’exprime autant dans les corps que dans les mots. Les quelques femmes qui se présentent à la consultation ont surmonté des épreuves souvent indicibles devant la caméra, d’où leur rareté dans le film. Si la médecine ne peut guère soulager ces "sans droits", du moins les accueille-t-elle ici avec humanité.  

(Eva Ségal)

Descriptif technique

Production
Athenaïse, Arte
Participation
CNC, Images de la diversité, Procirep, Angoa
Réalisation
Alice Diop
Année
2016
Durée
97'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne

Avis

Sélectionné par

Dans la salle de consultation, Alice Diop a posé sa caméra derrière le médecin ou derrière le patient et se fait discrète. Chacun raconte ses maux et douleurs, et leur regard face caméra est fixe, profond. Sans aucun voyeurisme, ce film dresse le portrait de ces hommes et femmes qui souffrent au quotidien, dans l’attente d’une vie digne et enfin sereine. Ces personnes vivent parmi nous, nous les croisons tous les jours, et tels qu’ils nous apparaissent dans leur intimité ils n’en deviennent que plus proches de nous. Ce médecin est admirable et c’est aussi un bel hommage à son travail.

(Florence Verdeille, BPI)