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Résumé
Linguiste et psychanalyste, essayiste et romancière, universitaire et artiste, Julia Kristeva déploie tant de facettes que réaliser son portrait relève du défi. Un fil conducteur traverse pourtant son œuvre, le langage, avec, pour penser son renouvellement permanent, des concepts clés - symbolique et sémiotique, dialogisme et polyphonie, cosmopolitisme et universalisme, – et des figures phares – Mallarmé, Artaud, Colette, Joyce et Mélanie Klein.
C’est autour du bulgare et du français, les deux langues premières de Kristeva, que François Caillat ordonne son film, poursuivant un dialogue sérieux sur les rivages de l’Atlantique et de la mer Noire, deux confins de l’Europe. Au fil de cette conversation à bâtons rompus, Kristeva remonte à ses sources. La première partie se déroule pour l’essentiel sur l’île de Ré, solitude studieuse et sensuelle qu’elle partage avec Philippe Sollers. Aux côtés de son mari, elle s’explique sur le concept si crucial à ses yeux d’autonomie. "On dort dans le même lit, mais on ne fait pas les mêmes rêves," commente Sollers en citant facétieusement le président Mao. Des bobines en Super 8, inédites, rappellent les baignades du jeune couple dans les années 1960, leur intimité d’alors autour d’un bébé choyé. Dans la seconde partie, François Caillat accompagne Kristeva en Bulgarie où elle est reçue comme une gloire nationale. Ces honneurs officiels n’empêchent pas émotions et souvenirs d’affluer.
(Eva Ségal)
Descriptif technique
- Production
- INA, Sofilm, Arte France
- Participation
- CNC, ministère de la Culture et de la Communication (CNL), ministère des Affaires étrangères
- Réalisation
- François Caillat
- Sujet
- Julia Kristeva, Philippe Sollers
- Année
- 2005
- Durée
- 60'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui