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Résumé
Le cinéaste israélien Avi Mograbi est devenu l’ami de son professeur d’arabe, Ali Al-Azhari, dont le père patriote palestinien a pourtant combattu en 1948 le père d'Avi, activiste juif. Les deux hommes évoquent avec nostalgie le Moyen-Orient de leurs grands-parents. En Galilée, sur le lieu de naissance d’Ali, ils tombent à l’entrée d’un village juif sur un panneau "accès interdit aux étrangers", qui rappelle crûment la racine du conflit.
Le film se présente d’abord comme un documentaire qui aurait pour sujet la double mémoire familiale d’Avi et d’Ali entre Palestine, Liban et Syrie, avant la création de l’Etat juif. Aussi les deux amis se mettent-ils à arpenter Israël à la recherche des traces de cette histoire engloutie. Enchâssée dans le documentaire, une lettre vidéo tournée en super 8 dans le décor d’une ville rongée par la guerre fait entendre en français la voix d’une femme amoureuse. Cette juive de Beyrouth a choisi de rester dans sa patrie arabe tandis que son amant partait vivre en Israël. Répondant aux deux strates de cinéma précédentes, une troisième, entre documentaire et fiction, suggère le mariage mixte comme solution du conflit. Ali a déjà donné l’exemple comme en témoigne la petite Yasmine, issue de son union avec une juive israélienne, une fillette dont la présence irradie le film. Mais pour Avi, la perspective d’aimer une belle Libanaise relève encore de la fiction.
(Eva Ségal)
Descriptif technique
- Production
- Les Films d'Ici, Dschoint Ventschr Filmproduktion, A. Mograbi
- Participation
- CNC, Ciné +, Nouveau fonds pour le cinéma et la TV/Israël
- Réalisation
- Avi Mograbi
- Année
- 2012
- Durée
- 98'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
Sous ses airs de film tourné avec trois bouts de ficelle, Dans un jardin je suis entré mène un jeu subtil et plein d'humour entre transparence (le dispositif de tournage est souvent bien visible) et comédie (les déguisements d'Ali, par exemple). Les deux hommes ont à peu près le même âge, ils ont perdu tout espoir d'issue au conflit israélo-palestinien. Leur dernier lieu de résistance, inexpugnable celui-là, c'est le fantasme (rêve éveillé dont le Printemps égyptien porte un court moment la promesse). La force du film d'Avi Mograbi est de nous faire partager son envie de continuer à vivre dans l'Histoire, même après la fin de tout espoir politique.
(Alain Carou, BNF)