アセットパブリッシャー

Pas de nostalgie camarades

2015, documentaire, 52 min, couleur

Réalisation : Isabelle Solas

Vidéos

La Bourse du travail de Bordeaux a subi les vicissitudes du mouvement ouvrier.

Images

Résumé

La Bourse du travail de Bordeaux a subi les vicissitudes du mouvement ouvrier. Au fil des ans, le bâtiment fastueux qui en était le cœur et le symbole s’est dramatiquement dégradé, tant dans sa structure que sa décoration intérieure. Grâce à un accord entre la CGT et la mairie, une rénovation complète est entreprise. Remis en état, le bâtiment deviendra un joyau du patrimoine architectural bordelais et un lieu de rencontres culturelles.

La CGT dont la Bourse du travail était le quartier général n’est plus que l’ombre d’elle-même. Sans le financement de la mairie dirigée par Alain Juppé, cette rénovation eût été inconcevable. C’est à un autre maire bâtisseur, Adrien Marquet, socialiste converti au pétainisme, que ce monument doit sa construction (1938-1942). Cette ruine que la ferveur du Front Populaire a désertée est le personnage central du film. Les rares salariés qui en franchissent le seuil semblent tout ignorer de la lutte des classes. L’idéal de l’action collective survit à grand peine, même chez les camarades cheminots. Leurs paroles désenchantées se dispersent dans cet immeuble vide où la réverbération du son contribue à créer la sensation d’une scène trop vaste. L’inauguration officielle sur laquelle s’achève le film a un goût amer. Une page d’Histoire est tournée. On peut enfin regarder de l’extérieur cette Bourse du travail qui deviendra sans aucun doute une attraction touristique.

(Eva Ségal)

Descriptif technique

Production
Sister Productions, France Télévisions
Participation
CNC, CR Aquitaine, CD Gironde, Agence ECLA
Réalisation
Isabelle Solas
Année
2015
Durée
52'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne

Avis

Sélectionné par

Ce film est dépourvu de commentaires mais pas de paroles : dialogues entre ouvriers filmés de dos et syndiqués, réunions collectives, groupes de parole féministes, conversations prises au vol sur des images fixes. La caméra donne à voir les travaux de réhabilitations, les endroits remarquables comme les escaliers, la salle de spectacle vide ou habitée pour l’occasion d’un groupe de musiciens. Sans prendre parti, Isabelle Solas nous fait découvrir à la fois un bâtiment et aussi toutes les activités qui se déroulent en écho à tout ce qu’il a connu et vécu. Quel est l’avenir de ce lieu ? Une véritable question que se pose le maire Alain Juppé et que peuvent se poser tout citoyen, habitant Bordeaux ou non. Ce film peut être l’occasion de débats publics avec des architectes, des aménageurs du territoire, des syndiqués, etc., sur le devenir de tels bâtiments "historiques" : en faire des lieux fermés ou ouverts sur l’extérieur ? Un vrai choix de société.

(Brigitte Luche, Médiathèque départementale du Nord)