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Voyage à travers le cinéma français

2016, documentaire, 192 min, couleur

Réalisation : Bertrand Tavernier

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Cette histoire du cinéma français ne se veut ni faussement exhaustive ni linéaire, mais hautement personnelle.

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Résumé

On connaît Bertrand Tavernier comme cinéaste, mais c’est ici en tant que cinéphile et historien du cinéma qu’il se révèle, contant les rencontres qui furent les siennes avec les œuvres et les réalisateurs, critiques, acteurs et actrices qui forgèrent son regard autant qu’ils aiguillèrent sa vie de manière décisive. Cette histoire du cinéma français ne se veut ni faussement exhaustive ni linéaire, mais hautement personnelle, illustrée par des extraits choisis. C’est ainsi que l’histoire ne débute pas par Méliès ou les frères Lumière mais par un film de Jacques Becker, alors que le très jeune Tavernier est dans un sanatorium.

Les mots de Louis Jouvet dans Les amoureux sont seuls au monde (Henri Decoin, 1947), "Imaginez que vous êtes au cinéma", ouvrent le film, auxquels succèdent des images de L'Atalante de Jean Vigo (1934). Nous voilà à la fois plongés dans la magie d’une projection en salle et embarqués sur le bateau d’un des cinéastes les plus libres. Le cinéma émancipe par l’imagination et Tavernier raconte celle qui fut la sienne, tantôt en commentant et analysant en voix off les extraits glanés, tantôt en racontant des anecdotes, face caméra. La mise en scène n’est pourtant pas professorale car les lectures et interprétations essentiellement subjectives amènent davantage à qualifier le cinéaste comme un véritable passeur. Il dit d’ailleurs d’emblée et à plusieurs reprises : "Je me souviens..." La liste des cinéastes ou autres sujets qu’il évoque est foisonnante et incalculable, mais certains se détachent : les cinémas de quartier aujourd'hui disparus, Jean Gabin qu’il qualifie de premier "héros populaire et prolétaire", les complaisances déhonorantes de Jean Renoir pour le régime de Vichy alors même qu’il admire sa filmographie, mais aussi le réalisme poétique de Marcel Carné, le jeu d'Eddie Constantine, la marginalité d'Edmond T. Gréville... Arrivent les années où il est attaché de presse chez Rome Paris Films, ses rencontres avec Claude Chabrol et Jean-Luc Godard, mais surtout Jean-Pierre Melville et Claude Sautet qu’il appelle ses "deux parrains". Au travers d'anecdotes dont il fut le témoin privilégié, maintenant immortalisées, se dessinent le geste d’une transmission et le désir de donner corps au cinéma, en évoquant les femmes et hommes qui le font.

(Joffrey Speno)

Descriptif technique

Production
Gaumont, Pathé, Little Bear
Participation
CNC, Canal+, Ciné+, Sacem, Région Ile-de-France, INA, BnF, Cinémathèque française, Institut Lumière
Réalisation
Bertrand Tavernier
Année
2016
Durée
192'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne