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Ligne de mire (La)

1961, fiction, 75 min, noir et blanc

Réalisation : Jean-Daniel Pollet

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Avec pour seul bagage une guitare, Pedro revient au château de son enfance où le temps semble suspendu.

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Résumé

Avec pour seul bagage une guitare, Pedro revient au château de son enfance où le temps semble suspendu. Sa voix off accompagne des plans composés. Premier long métrage de Jean-Daniel Pollet (1926-2004), tourné après le succès de son court Pourvu qu’on ait l’ivresse (1958), La Ligne de mire restera pourtant inédit. Sa restauration met en valeur la singularité de cette œuvre, contemporaine de la Nouvelle Vague et proche du Nouveau Roman.

Un plan de château sous la neige, le visage d’une femme émerveillée dans la nuit, et Pedro qui reste désespérément derrière la fenêtre du château regardant un monde qui vit sans lui : les plans reviennent comme autant de leitmotivs. Si le titre pourrait être celui d’un polar, l’intrigue policière se déroule dans les ellipses ou se dénoue en une filature comique. Dans une scène clef, le châtelain refuse de dire à Pedro ce qui se passe, et Pedro se met alors à lui réciter les paroles d’une chanson qu’il écrit. C’est l’opération même du film – délaisser le récit qui avance de façon toute faite pour lui préférer la fulgurance et la répétition. Loin de suivre la ligne annoncée, l’histoire semble en effet prisonnière d’une boucle, à l’image du personnage qui rejoue son retour au château tant aimé. Le montage transforme ainsi le film en expérience poétique dont la mélancolie s’étend jusqu’au carton final ("C’était La Ligne de mire") : un film qui se conjugue donc au passé.

(Martin Drouot)

Descriptif technique

Production
La Traverse
Réalisation
Jean-Daniel Pollet
Année
1961
Durée
75'
Double disque
Couleur / N&B
noir et blanc
Genre
Fiction
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne