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Pourvu qu'on ait l'ivresse...

1958, fiction, 20 min, noir et blanc

Réalisation : Jean-Daniel Pollet

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Dans une salle de bal populaire, les corps s'échauffent peu à peu.

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Résumé

Dans une salle de bal populaire, au début du film quasi vide, une foule hétéroclite de danseuses et danseurs plus ou moins expérimentés envahit peu à peu la piste de danse. Parmi eux, un jeune homme timide tente de trouver le courage d’inviter une des jeunes femmes à danser. Avec la musique comme seule bande son, Jean-Daniel Pollet (1936-2004) enchaîne les jeux de regards pour tout dialogue.

Premier court métrage du cinéaste, Pourvu qu’on ait l’ivresse impose déjà son style singulier, revendiquant un rapport libéré et libérateur au corps multiculturel de la société française. "Premier Prix du court métrage à scénario" au Festival de Venise en 1958, le film révèle un corps non-formaté, valsant avec maladresse entre les conventions sociétales. Claude Melki, dont c'est le tout premier rôle (même pas crédité au générique), deviendra l'acteur fétiche du réalisateur jusque dans les années 1970. Observateur drolatique des milieux populaires qu’il magnifie dans ses premiers films, Pollet saisit ici un double spectacle : la virevolte allègre des couples évoluant sur la piste de danse et le jeu hésitant des dragueurs et des draguées cherchant à se donner une contenance – acquise, pour les moins téméraires, par l’anonymat des masques et des déguisements. La musicalité des lieux et celle des âmes s’unissent alors en un hymne sensible à la vulnérabilité et à la mélancolie.

(Robin Miranda das Neves)

Descriptif technique

Production
La Traverse
Réalisation
Jean-Daniel Pollet
Musique
Claude Bolling
Comédien
Claude Melki
Année
1958
Durée
20'
Double disque
Couleur / N&B
noir et blanc
Genre
Fiction
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne