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Résumé
Conçu en triptyque, Héros sans visage explore le destin de migrants à partir de trois situations différentes : une grève de la faim en Belgique qui permet à un groupe de sans-papiers d'obtenir des régularisations ; un camp de transit tunisien où affluent des milliers de travailleurs fuyant le chaos libyen, enfin, le récit dramatique d’un rescapé qui a franchi Gibraltar à la nage.
Chacun des trois volets aborde une facette de la tragédie des migrants au moyen d’un langage cinématographique propre. Mary Jimenez porte d’abord un regard de photographe sur la lutte de sans-papiers réfugiés dans une église voisine, scrutant les visages douloureux de ces hommes prêts à mourir pour obtenir le droit de vivre dignement. En Tunisie, le film adopte la forme d’un reportage nourri de nombreuses interviews de migrants bangladais et africains. Ils racontent leur expérience de travailleurs durement exploités en Libye et l’impasse que représente le camp de transit. Certains envisagent, malgré les dettes et la honte, de rentrer au pays ; la plupart n’ont d’autre choix que de poursuivre leur périple à très haut risque. La dernière partie intitulée La Chambre à air fait appel au langage de l’art vidéo pour transmettre le témoignage d’un miraculé qui a échappé à la noyade grâce à l’aide providentielle d’un troupeau de dauphins.
(Eva Ségal)
Descriptif technique
- Production
- Dérives, RTBF, WIP
- Participation
- Centre du cinéma et de l'audiovisuel de la communauté française de Belgique, Fédération Wallonie-Bruxelles, VOO
- Réalisation
- Mary Jimenez
- Année
- 2011
- Durée
- 61'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
Croisée des chemins, rencontres improbables, destins incroyables. Autant de vies, autant de tragédies, autant d’espérances, autant de violences, comme un miroir de notre société qui exclue, broie et refuse de voir l’humanité. Héros sans visage donne une voix, un récit, une histoire à ses hommes qui ont quitté des conditions de vie précaire, vécu l’enfer dans l’espoir d’une vie meilleure et ne trouvent souvent à leur arrivée qu’une société occidentale qui, si elle ne les renvoie pas chez eux, refuse de les reconnaître. Images fixes et images empruntées aux migrants alternent avec la narration en bancs-titres de la réalisatrice. La bande son est un élément prépondérant (prises de son direct et ambiances sonores retravaillées), elle confère au film une dimension oscillant entre le reportage et l’onirisme, le rêve désespéré de ces hommes.
(Jean-François Baudin, Bibliothèque départementale publique du Rhône)