Tartalom megjelenítő
captation, 46 min,
Vidéos
Images
Résumé
Sous la blafarde (1980, 28', noir et blanc. Réalisation anonyme). Créée à l’époque où la compagnie Bagouet vivait des tournées des Jeunesses musicales de France, cette pièce a toujours été considérée comme ludique, théâtrale et délibérément charmeuse. Cette captation avec les six interprètes d'origine (Philippe Cohen, Sylvie Giron, Bernard Glandier, Yveline Lesueur, Monet Robier, Michèle Rust et Eliane Lencot à l'accordéon) restitue, malgré la mauvaise qualité de l'image aujourd'hui, certes un univers badin, voire un peu farce, peuplé de pierrots lunaires en collerette de satin, usant volontiers de la pantomime, mais elle révèle déjà une hardiesse qui sera la marque de tout le parcours artistique du chorégraphe. Hardiesse de l’univers sonore, qu’il fabrique avec les voix de ses danseurs, plutôt des cris, des pleurs, des vocalises dont l’incongruité impose d’emblée une atmosphère étrange, ou par le recours au phrasé nostalgique d’un accordéon, alors nettement à contre-courant. Même assurance, même fermeté du dessin dans la composition de soli, duos ou sextuors, graves ou désinvoltes. Sous le flou apparent du style, lié parfois à l'interprétation de certains danseurs, celui de Philippe Cohen notamment, très carlsonien, s'ébauche une danse précise et très modelée. Au travail au sol, aux défilés pinabauschiens, se mêlent des éléments plus personnels, finesse du jeu des mains, piétinements légers, quelque chose d'une gestuelle aérienne renvoyant, plutôt qu'à la théâtralité, à la poésie du quotidien.
Pleure (extrait de Sous la blafarde, 1987, 3', couleur. Réalisation : Arnaud Dauphin). La séquence dite "du tango" de Sous la blafarde a été remontée dans le cadre d’une courte résidence de la compagnie, au cours de l’été 1987, au Centre de rencontres de Châteauvallon dans le Var, dont la mission était à l'époque, en tant que Théâtre national de la danse et de l'image, de favoriser la rencontre du cinéma et de la vidéo avec la danse vivante. Etaient ainsi accueillis des étudiants de La Fémis (dont Arnaud Dauphin), qui filmèrent outre ces trois minutes, des extraits d'Assaï (cf. vol.14), pièce par ailleurs présentée dans le cadre du festival de Châteauvallon. Ce sont les stagiaires et les nouveaux danseurs de la compagnie, parmi lesquels Priscilla Danton, qui interprètent ce fameux tango, façon de défilé espiègle qui s’achève en fresque. Des interprètes d'origine ne reste que Sylvie Giron. L'un des intérêts de cette courte séquence est que Dominique Bagouet y danse lui-même. Plusieurs éléments transforment cependant sensiblement l'ambiance du spectacle enregistré en 1980 : la prise de vue couleur qui fait apparaître le bariolage satiné des costumes, la proximité de la caméra qui permet de voir la danse dans tous ses détails, le plein feu des lumières, enfin, qui contribue à éliminer quelque chose du fantasque et du mystère de la captation de l'époque.
(Chantal Aubry)
Une Danse blanche avec Eliane (1ère version : 1980, 7', couleur. 2e version : 1980, 8', noir et blanc. Réalisations anonymes). Créé à l’occasion de l’inauguration de la Maison de la danse de Lyon, ce solo de Dominique Bagouet, accompagné par Eliane Lencot à l’accordéon, est un petit bijou, présenté ici en deux captations : celle de la toute première représentation à Lyon et celle, plus informelle, d’une lecture démonstration à Paris - on a droit à une brève introduction du chorégraphe, qui se permettra aussi de s'interrompre à un moment, puis de reprendre. Dans les deux cas, on trouve un Bagouet au faîte de ses moyens, dans une danse bondissante qui se suspend parfois mais ne s'arrête guère. Travaillant ici encore un espace rarement frontal, tissant en biais des directions imprévisibles, c'est un extrait de danse pure, profondément musicale et d'une parfaite simplicité. Un bref instant, on y entrevoit le Bagouet-Keaton qu'on retrouvera plus tard dans F. et Stein (1983) ou dans les solos intermèdes des Petites Pièces de Berlin (1989), clown disloqué à qui le sol semble manquer. On notera aussi la très singulière ambivalence du danseur, qui semble se perdre dans le courant contrasté et changeant de la danse, et dont pourtant le regard tranquille, posé dans des directions claires, témoigne d'une présence au public parfaitement maîtrisée. L'ensemble laisse une impression de nostalgie et d'ivresse joyeuse, qui donne à ce moment de danse abstraite une qualité inexpliquablement poignante.
(Isabelle Ginot)
Les captations minimales semblent exclure ces images de tout usage autre que professionnel ou de recherche.
Descriptif technique
- Production
- Les Carnets Bagouet
- Danseur
- Sylvie Giron, Yveline Lesueur, Zéline Zonzon, Eric Goiset, Priscilla Danton, Isabelle Cavoit, Dominique Bagouet, Monet Robier, Michèle Rust, Philippe Cohen, Bernard Glandier
- Chorégraphie
- Dominique Bagouet
- Durée
- 46' (28' + 3' + 7' + 8')
- Double disque
- non
- Genre
- Captation
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui