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Résumé
Entre juin 2015 et mai 2018, Chloé Guerber-Cahuzac, en tant que "soutien", est témoin du renforcement des entraves administratives et policières à l’encontre des exilés à Paris. Notamment, la mise en place du règlement Dublin III (2013) qui impose comme seul interlocuteur bureaucratique, pour le demandeur d’asile, le premier État membre de l’Union européenne ayant enregistré – souvent de forces – ses empreintes digitales. Pour contrer le silence médiatique et politique, la cinéaste recueille des récits et des images de cette violence normalisée par le système français.
En utilisant des empreintes digitales, épée de Damoclès des migrants "dublinés", comme amorce de son discours politique, Chloé Guerber-Cahuzac s’insurge contre la déshumanisation des politiques migratoires européennes. Afin de rendre compte de leur absurdité légale et humanitaire, elle s’appuie sur un entrelacement de différents registres d’images et de récits : des témoignages de migrants, dont on ne verra que les mains, qui permettent de singulariser des parcours tout en pointant les rouages pervers des administrations européennes ; les comptes-rendus face caméra de "soutiens", témoins des violences policières (rafles brutales, démantèlements méthodiques des camps), accompagnés de vidéos prises sur le vif au téléphone portable qui les attestent ; enfin, un commentaire off fourni, déclinant l'historique des lois et les parcours administratifs, est mis en écho avec de très nombreuses photographies concrétisant les stratégies d’effacement des corps des migrants, en survie dans l’espace public.
(Robin Miranda das Neves)
Descriptif technique
- Production
- Les 127 Guerrières, Qualia Films
- Réalisation
- Chloé Guerber-Cahuzac
- Année
- 2019
- Durée
- 87'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui
Avis
Sélectionné par
À partir d’un montage pertinent - sonore et visuel - Chloé Guerber-Cahuzac nous confronte à notre responsabilité citoyenne et dénonce factuellement les agissements d’un gouvernement qui ne veut pas accueillir les personnes exilées et dont la violence quasi systématique exercée sur ces personnes est insupportable. Ces situations ne nous sont pas inconnues. Le dispositif cinématographique mêle les voix, ne montre que les mains de réfugiés témoignants, nous fait entendre, une à une, la liste des procédures et démarches administratives. Tout cela crée une distance qui ne fait que renforcer les images. Nous n’en comprenons que mieux la brutalité des faits. Un film militant, un véritable engagement.
(Sarah Doucet, Médiathèque d'Orléans)