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Lunch Time

2014, documentaire, 52 min, couleur

Réalisation : Jean-Luc Vilmouth

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Un an après le tsunami de 2011, à l’initiative de l'artiste Jean-Luc Vilmouth, quelques habitants du bourg de Yamamoto se retrouvent pour déjeuner. 

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Résumé

Un an après le tsunami de 2011, à l’initiative de l'artiste Jean-Luc Vilmouth, quelques habitants du bourg de Yamamoto se retrouvent pour déjeuner. Chacun prépare un plat et la table est dressée sur un immense terrain nu que l’on imagine balayé par le cataclysme. Au cours du repas, ils évoquent la catastrophe, les bouleversements qu’elle a suscités et l’incertitude de vivre dans un secteur affecté par la radioactivité.

C’est une forme d’exutoire, mais également une tribune, que Jean-Luc Vilmouth, entouré d’une équipe d’étudiants japonais, offre à ces victimes du tsunami. Un acte à la fois documentaire et social, organisé autour de la convivialité d’un repas. Les habitants de Yamamoto, ayant vu leur quartier et la nature environnante détruits par la mer, ne s’étaient plus réunis. Au milieu d’un paysage dévasté, vaste plaine mêlée de déchets, clairsemée de quelques bâtiments en ruine, ils racontent le jour où ils ont vu les vagues déferler, la terreur et la survie, les affres du relogement, la décomposition des habitudes et de la vie collective. Mais si la vie reprend malgré tout, la nature qui refleurit donnant l’exemple, l’espoir ne saurait tout à fait renaître : comment envisager l’avenir dans un environnement contaminé par la radioactivité ? À la catastrophe naturelle s’ajoute le désastre écologique de Fukushima, dont personne, pas même les autorités, ne sait mesurer les conséquences.  

(Sylvain Maestraggi)

 

Descriptif technique

Production
Mobiles, J-L. Vilmouth
Participation
ministère de la Culture et de la Communication (CNAP), FNAGP, Tohoku University of Art and Design, Fondation franco-japonaise Sasakawa
Réalisation
Jean-Luc Vilmouth
Année
2014
Durée
52'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne

Avis

Sélectionné par

Nous sommes frappés de la distance mais aussi de la colère sourde qui émanent des victimes. On a l’impression aussi que ces moments de débats sont rares, "une idée française" comme le dit ironiquement un Japonais. Les questions posées, même si elles restent souvent sans réponse, sont les bonnes. Le rôle des pouvoirs publics, l’avenir, les enfants, l’exode qui guette cette région. Surtout la peur, peur de la mer d’abord et peur de la radioactivité ensuite. Le traumatisme est là, terrible, même si certains se rassurent : "Il ne faut pas trop s’inquiéter." Pourtant, l’ensemble du documentaire n’accuse pas, ne désigne pas les coupables, il se contente de redonner la parole et c’est déjà beaucoup.

(Nicolas Pinck, Médiathèque de Strasbourg)