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Résumé
Lancé dès le XVe siècle dans la colonisation outre-mer, le Portugal a été la dernière puissance européenne à s’en déprendre. Dès ses débuts, le cinéma portugais a produit des films exaltant la conquête, magnifiant l’exploitation des richesses naturelles et humaines. Les indigènes y étaient au mieux des figurants. Avec deux ex-colonisés au gouvernail, les acteurs Angelo Torres et Orlando Sérgio, Ariel de Bigault engage à front renversé une exploration critique de cette filmographie oubliée.
Le renversement de la dictature salazariste en 1974 met fin aux guerres coloniales (Angola, Mozambique, Guinée Bissau). Le Portugal démocratique efface l’empire de sa mémoire et réduit les soldats démobilisés au silence. Le titre Fantasmas, littéralement "fantômes", doit aussi s'entendre comme "images fantasmées". L’empire portugais si fantasmé ne subsiste qu’à l’état de fantôme. De leur côté, les films qui ont tissé pendant cinquante ans la (bonne) conscience colonialiste ont disparu des écrans et s’empoussièrent à la Cinémathèque de Lisbonne. En 2012, Miguel Gomes dans Tabu tire du placard ces films fantômes et les subvertit dans une perspective anticolonialiste. Dans des registres artistiques très divers, d’autres cinéastes portugais déconstruisent l’imaginaire impérial. Fantasmas do império présente ainsi, en plus de nombreuses séquences de propagande coloniale, des extraits de films de Joaquim Lopes Barbosa, Fernando Matos Silva, Manoel de Oliveira, João Botelho, Ivo M. Ferreira, Hugo Vieira da Silva et Margarida Cardoso.
(Eva Ségal)
Descriptif technique
- Production
- Ar de Filmes, Kidam
- Participation
- Instituto do Cinema e do Audiovisual, Cinemateca portuguesa/Museo do cinema, RTP, CNC, Ciné+
- Réalisation
- Ariel de Bigault
- Année
- 2020
- Durée
- 111'
- Double disque
- non
- Couleur / N&B
- couleur
- Genre
- Documentaire
- Diffusion
-
- Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques : oui
- Projection publique : oui
- Diffusion en ligne : oui