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Au bord du vide

2012, documentaire, 79 min, couleur

Réalisation : Jean-Claude Cottet

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Deux jeunes sportifs s’enfoncent dans une forêt méridionale.

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Résumé

Deux jeunes sportifs s’enfoncent dans une forêt méridionale. Ils atteignent une paroi rocheuse que, malgré leurs efforts obstinés, ils ne parviendront pas à escalader. La nuit, les voilà qui se jettent d’un pont enjambant un profond ravin. Autre défi : ils tentent de marcher sur une corde tendue au-dessus d’une gorge vertigineuse. Ne mettant jamais leurs vies en danger, ils travaillent avec constance à maîtriser la technique et surmonter la peur.

Avec une lenteur assumée et une grande économie de paroles, le film donne à voir les coulisses de l’exploit sportif. François Pomart et Jean Bidanel se déplacent à bord d’une camionnette dans un paysage sauvage et quasi désert. Les nuits sont fraîches et les matins glacés. Plus que la beauté de la nature, ce qui attire les deux amis ce sont les difficultés à surmonter. Leurs rares dialogues tournent autour de la technique de l’escalade ou de l’encordage. Silencieux, concentrés, obstinés, ils multiplient les tentatives sans jamais se décourager. La fin du film rompt le huis clos fraternel entre les deux sportifs et l’on découvre François dans un autre rôle. Guide de canyoning, il emmène dans les gorges du Verdon un groupe de touristes lourdement équipés de protections (casques et combinaisons) et leur enseigne avec patience à se jeter du haut d’un rocher au fond d’un torrent bouillonnant.

(Eva Ségal)

Descriptif technique

Production
A Vif Cinémas
Participation
CNC, Scam
Réalisation
Jean-Claude Cottet
Année
2012
Durée
79'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne

Avis

Sélectionné par

Parmi les nombreuses images produites sur le thème des sports dits extrêmes, Au bord du vide sort manifestement du lot habituel. Jean-Claude Cottet prend le parti de filmer au plus près nos deux héros en s’efforçant de les dépouiller de tout artifice. La superbe photographie du film rend la nature belle et impressionnante. On partage le quotidien spartiate des deux protagonistes, leurs difficultés, leurs doutes ou leurs rires. Si le film est parfois spectaculaire, c’est parce qu’il montre la nature majestueuse et le grain de folie des deux hommes. Pas de discours ici, ni de morale sous-jacente sur les supposées vertus du dépassement de soi, c’est de quête personnelle dont il s’agit. A la fin du film, leur retour à la “vie réelle” semble quelque peu amer.

 

(Jean-Marc Lhommeau, Médiathèque du Plessis-Trévise)