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Bla Cinima

2014, documentaire, 82 min, couleur

Réalisation : Lamine Ammar-Khodja

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Dans un quartier populaire d'Alger, après une période d’abandon, le cinéma Sierra Maestra vient de rouvrir ses portes avec une nouvelle façade en verre. 

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Résumé

Dans un quartier populaire d'Alger, après une période d’abandon, le cinéma Sierra Maestra vient de rouvrir ses portes avec une nouvelle façade en verre. Mais le public se fait rare. Accompagné d’une opératrice française (Sylvie Petit), Lamine Ammar-Kodja s’installe sur la place devant le cinéma et engage la conversation avec des passants. D’abord à propos de cinéma puis assez vite de la vie quotidienne dont les difficultés accaparent les esprits.

Bla Cinima (Sans cinéma), car le vrai cinéma est sans conteste dans la rue. Il y a le vendeur de poussins et celui de pop-corn, les retraités qui évoquent avec nostalgie les westerns d’antan, la grand-mère pressée de retrouver son feuilleton turc sur le petit écran, les jeunes qui regardent tout sur DVD, les pieux qui jettent l’anathème sur cette salle obscure où se retrouvent des couples en mal d’intimité, la jeune fille qui attend son prince charmant, et bien d'autres. Tous ceux qui acceptent d’être filmés - les femmes avec une réticence marquée - deviennent aussitôt des personnages dont le film s’attache à capter les paroles, les silences mais aussi les rêves. Car le présent, pour tous, c’est la vie chère, la précarité, l’horizon bouché. Le film se conclut sur la scène du Sierra Maestra qui invite un spectacle scolaire où des enfants costumés s'époumonent en récitant le bréviaire suranné du régime. Soit l’exact opposé de la vie qui bouillonne au dehors.  

(Eva Ségal)

Descriptif technique

Production
The Kingdom
Participation
CNC, Scam
Réalisation
Lamine Ammar-Khodja
Année
2014
Durée
82'
Double disque
Couleur / N&B
couleur
Genre
Documentaire
Diffusion
  • Prêt aux particuliers par l'intermédiaire des médiathèques
  • Projection publique
  • Diffusion en ligne

Avis

Sélectionné par

Petit à petit se met en place un film passionnant : la galerie de personnages, les échanges, vivants et intelligents, le montage son et la mise en scène facétieuse nous captent et nous emmènent au coeur de la vie des Algérois d’aujourd’hui. Le film réussi à rendre presque palpable le quotidien du quartier et, sans quitter son sujet de départ, explore la réalité de la société Algérienne à travers une vaste palette de sujets.

(Alphonse Giorgi, Médiathèque de la Ciotat)